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A quelques jours des élections municipales, des dizaines de maires auraient demandé aux agents municipaux de relâcher la pression au niveau des PV routiers dans leur ville, selon le président du syndicat national des policiers municpaux, Frédéric Foncel. Il fait état d'une quarantaine de cas sur les 3 600 polices municipales de France. Ces policiers municipaux se seraient directement plaints au syndicat.
Frédéric Foncel explique au Figaro que "ces consignes, apparues en début d'année, ne sont jamais écrites, toujours orales. Elles sont le plus souvent indirectes, avec des phrases comme : 'n'oubliez pas, on est en période électorale, on met un peu la pédale douce', ou encore 'sanctionnez avec discernement, on va voter'. Parfois, elles sont plus appuyées".
"On demande aux agents de fermer les yeux"Le président du syndicat n'incrimine pas de parti en particulier, mais précise que ce sont en général des maires sortant qui font ce type de demande, craignant que certains PV mal acceptés leur soient fatal aux élections. Frédéric Foncel explique donc qu'"on demande aux agents de fermer les yeux, principalement sur le stationnement mais aussi sur d'autres écarts", alors que la police municipale peut presque tout verbaliser.
Il n'y a pas que le syndicat qui a eu vent de ces pratiques. Le Défenseur des droits en a aussi entendu parler et a tenu à en vérifier l'exactitude en se rendant directement dans certaines communes signalées. Résultat : il a effectivement pu constater de ses propres yeux que certains automobilistes n'étaient pas sanctionnés.
"La responsabilité de l'élu peut être engagée en cas d'accident"Le Figaro cite également un fonctionnaire de la police municpale qui raconte que "ces ordres déguisés n'ont rien d'étonnant. Un policier municipal que je connais a d'ailleurs rejoint la police nationale car il en avait assez de ces mots d'ordre dans le domaine de verbalisation, ou dans d'autres domaines d'ailleurs, et qui entravaient son travail."
Frédéric Foncel, qui souhaiterait que Manuel Valls intervienne pour mettre fin à ces pratiques, rappelle que "Toute infraction constatée doit être verbalisée. Or même si ces injonctions sont illégales, le policier municipal ne peut rien faire car il redoute de s'exposer à de possibles sanctions." Actuellement, les polices municpales ne sont pas inspectées, et il souhaiterait que cela soit enfin le cas. De son côté, Chantal Perrichon, présidente de la Ligue contre les violences routières estime que ces pratiques sont particulièrement graves et rapelle que "si elles sont révélées, la responsabilité de l'élu peut être engagée en cas d'accident."