De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Président ou candidat, candidat ou président ? Depuis plusieurs semaines, Emmanuel Macron affirme qu’il ne porte qu’une seule casquette, celle de chef de l’État. Crise sanitaire, crise sociale et maintenant crise internationale... Les dossiers s’empilent sur les bureaux de l’Élysée, retardant l’annonce d’une candidature à un second mandat. Traditionnellement, un président sortant se lance au plus tard dans la course, dans les deux derniers mois, voire les toutes dernières semaines, de la campagne présidentielle.
Présidentielle 2022 : l'international avant le national ?
Nous sommes à moins d’une cinquantaine de jours du premier tour du scrutin et Emmanuel Macron n’est toujours pas officiellement candidat. Dans son entourage, on laisse le temps au temps, alors que, selon plusieurs médias, la grande annonce devait être faite dans les prochains jours. Elle pourrait désormais être retardée en raison de la situation en Ukraine, où un conflit menace d’éclater entre le pays et la Russie. Le président français s’est posé en médiateur dimanche 20 février, mettant ainsi l’accent sur sa stature internationale.
La politique extérieure passe-t-elle avant la politique intérieure ? Interrogé par RMC, un ministre souligne que "la crise est loin d’être derrière nous", rendant un peu plus floue l’annonce d’une candidature d’Emmanuel Macron. Difficile pour le président d’afficher son ambition pour les cinq prochaines années tout en menant des négociations à l’international. Surtout, tant qu’il n’est pas candidat, Emmanuel Macron est avant tout président, ce qui lui évite d’avoir à faire le funambule entre les deux rôles, qui ont parfois du mal à cohabiter dans une seule et même personne.
Présidentielle 2022 : une attente qui bénéficie à Macron
D’autant plus que les sondages sont au beau fixe pour le président qui, selon le dernier baromètre Ifop publié par le Journal du dimanche, gagne deux points de popularité en un mois. Sur le plan politique, il a également eu, ces derniers jours, le soutien de plusieurs personnalités non affiliées à son camp, notamment Elisabeth Guigou, ministre de 1997 à 2002 sous Jospin, et Marisol Touraine, ancienne ministre de la Santé. À droite, Eric Woerth a lui aussi choisi le président sortant plutôt que Valérie Pécresse, candidate des Républicains.
Si tout sourit au non-candidat-mais-bientôt-peut-être, Emmanuel Macron ne devrait plus trop tarder à jouer cartes sur table. Deux dates sont évoquées pour cette grande annonce, toutes les deux très proches…
Présidentielle 2022 : présider "jusqu'au dernier quart d'heure"
La semaine qui débute ce lundi 21 février sera chargée sur le plan politique, avec comme point d’orgue l’ouverture du Salon de l’Agriculture samedi 26 février. Un moment populaire, apprécié des Français, qui pourrait être l'endroit idéal pour se déclarer… Ou pas. Interrogés par Le Figaro, plusieurs ministres expliquent que le chef de l’État souhaite présider "jusqu’au dernier quart d’heure", évoquant des "défis immenses" actuellement.
Auprès d’Europe 1, un conseiller explique : "Il aurait pu y aller, mais là, il ne peut pas enfiler le costume de candidat sereinement alors qu’il y a la menace d’une guerre aux portes de l’Europe". Pour un membre de la majorité présidentielle, il va donc "jouer la montre jusqu’au bout" : "Sa candidature, ce devrait être la semaine prochaine et au dernier moment". Si le président est le maître des horloges depuis cinq ans, cette fois-ci, il n’est pas le seul à régler le tempo…
Présidentielle 2022 : 37 jours pour convaincre
Il n'y aura donc sûrement pas d’annonce durant le Salon de l’Agriculture, ni même avant. Cela renvoie donc à la semaine du 28 février, qui sera de toute façon la dernière pour Emmanuel Macron. Le Conseil Constitutionnel exige en effet des candidats qu’ils se déclarent avant le vendredi 4 mars, soit dans une dizaine de jours seulement. D’ici 18 heures ce jour-là, le chef de l’Etat devra avoir présenté ses 500 parrainages. Après, il sera trop tard.
La semaine prochaine, qui débute le 28 février, sera donc celle de sa candidature, sans aucun doute possible. 37 jours sépareront ensuite le candidat Macron du premier tour du scrutin, durant lesquels il devra convaincre les Français, mais sous quelle forme ? Selon un membre du gouvernement interrogé par RMC, seulement trois ou quatre gros meetings sont prévus car "le président devrait privilégier le contact direct avec les Français". Alors qu'il se déplaçait en tant que président, il le fera dès lors en tant que candidat.