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Le 12 janvier dernier, Gabriel Attal a nommé en grande pompe une partie de son gouvernement. Si la nomination de Rachida Dati en tant que ministre de la Culture a fait couler beaucoup d’encre, l’attention s’est rapidement tournée vers Amélie Oudéa-Castéra, la nouvelle ministre de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Cette mère de famille de deux enfants est au cœur des critiques alors qu’elle semble enchaîner les situations pour le moins indélicates. Est-elle sur la sellette ?
Une ministre de l’Éducation qui scolarise ses enfants dans le privé
Au lendemain de sa prise de fonction, elle crée la stupéfaction en évoquant que ses enfants sont scolarisés au lycée Stanislas, un établissement catholique et privé. Elle est également visée, au passage, par des enquêtes de Médiapart, pour des faits de sexisme, de dérives homophobes, d'abus d’autorité et de discours contre l’avortement). Pourtant censée être la représentante de l’école publique, elle se justifiera en évoquant la frustration des “paquets d’heures pas remplacées” au sein de l’ex-établissement de son fils ainé. Elle finira par s’excuser d’avoir pu offenser les enseignants de cet établissement public en allant sur place, accueillie par des hués et des injures.
L’enseignante en question, jugée trop absente par la ministre, évoque ne pas avoir “été absente” et exprime une autre version. Selon elle, le fils ainé de madame Oudéa-Castéra a été finalement placé dans le privé suite à un désaccord. Le couple Castéra souhaitait faire avancer d'une classe leur enfant, ce à quoi l’école publique s’opposait. On apprend également, dans la foulée, que ses fils sont scolarisés dans des classes non-mixte, alors que la ministre est censée lutter contre les stéréotypes de genre.
Une nouvelle fois, c’est Médiapart qui apporte de nouveaux éléments à charge de la ministre de l’éducation. Son fils ainé, Vincent serait passé outre ParcourSup pour intégrer sa classe préparatoire. Stanislas garantirait un système “maison”, qui contourne les règles d’anonymat que la plateforme ParcourSup est censée appliquer. Mais ce n’est rien à côté du prochain scandale. La Commission d’enquête parlementaire sur les fédérations sportives évoque auMonde le salaire d’Amélie Oudéa-Castéra en tant que directrice générale de la Fédération Française de Tennis (FFT) qui fait grincer des dents : 500 000 euros par an, avec un bonus pouvant atteindre 100 000 euros. Elle est ainsi épinglée pour des salaires “très élevés, voire atteignant des sommes anormales”, ainsi que pour des “défaillances systémiques”. De révélations en révélations, et seulement 13 jours après sa prise de poste, la Macronie réclame un remplacement de la ministre. Les proches de la Macronie n’en peuvent plus du cas Oudéa-Castéra : “Tous les jours, on apprend une nouvelle tuile. Je me demande pourquoi personne n’a fait une inspection de sa vie avant de la nommer à ce poste ! Il parait que c’est une copine de Brigitte (Macron)", aurait confié un député membre de la majorité. De son côté, Gabriel Attal semble quelque peu démuni face à la situation “on voit qu’il est agacé, ça se voit”, affirme un de ses proches. Néanmoins, son avenir au sein du gouvernement est-il pour autant menacé ? À ce stade, rien n’est sûr, “Le Président ne lâche pas les gens dans la tempête” évoque un parlementaire. Affaire à suivre pour la ministre de l’Éducation, avant qu’un nouveau scandale vienne entacher une fois de plus son image.Le scandale Parcoursup et de la FFT
“Il faut qu’elle dégage”