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Dans la course aux alliances pour le second tour des municipales, et parmi les luttes intestines dont la droite parisienne conserve le secret, une liste de l’équipe de Nathalie Kosciuzko-Morizet a suscité hier la polémique et provoqué l’ire de Christine Boutin.
Vice de forme
L’histoire ressemble à un vaudeville. Valérie Montandon, tête de liste UMP dans le 12ème arrondissement, a déposé hier une liste fusionnée avec celle de Benoît Perrin, candidat UDI au premier tour. Celle-ci a d’ailleurs été déposée avant 18h comme la procédure le prévoit. Or, le dépôt a été invalidé par la préfecture au motif que celui-ci ne comportait pas "les pièces prévues" par le code électoral qui oblige à y faire apparaître "la signature de la majorité des candidats de la liste". Petit incident sans gravité si cette nouvelle liste ne prévoyait pas l’éviction du numéro 4 de la liste originale qui n’est autre que Franck Margain, numéro 2 du Parti Chrétien Démocrate.
La colère de Christine Boutin
Lorsque les négociations avec Benoît Perrin piétinaient, le camp de NKM avait déposé lundi soir une liste sur laquelle figurait bien Franck Margain. Mais une fois que les centristes se sont résolus à fusionner avec la liste UMP, c’est le vice-président du PCD qui a été sacrifié. "La guerre est déclarée" a ainsi pesté Christine Boutin qui désormais appelle à voter contre NKM dénonçant alors "des méthodes de voyous".
De son côté, le principal intéressé a également réagit expliquant qu’il avait appris "la nouvelle par téléphone". "On m'a expliqué que c'était une équation politique. On voit le prix de la loyauté et cela en dit long sur les promesses de NKM et de Valérie Montandon à leurs électeurs.Comment voulez-vous que l'on donne les clés de la capitale à ces personnes?" s’interroge-t-il.
Ironie du sort, Franck Margain se retrouve toujours sur la liste du 12ème arrondissement en raison du rejet de la liste par la préfecture mentionné plus haut. Situation insolite, Valérie Montadon part donc au second tour avec un colistier qu’elle voulait sacrifier et qui désormais appelle à voter contre NKM…
La gauche ironise
Il n’en fallait pas moins à la gauche pour ironiser sur cette farce électorale. Sur Twitter, Bruno Julliard s’amuse de cette situation: "ils ne savent pas déposer une liste correctement, et ils veulent gérer un budget de 8 milliards.."
Même critique de la part du directeur de campagne de Anne Hidalgo, Rémi Ferraud: "le pataquès de la liste de l'UMP dans le 12e... Avec NKM serait le bazar à l'Hotel de Ville!". Nathalie Kosciuzko Morizet n’a pour l’instant pas commenté cet embarrassant imbroglio. Selon Le Lab, elle n'aurait pas été mise au courant de la manoeuvre.