Maître-glacier, commentateur oublié… Les incroyables reconversions des politiquesAFP
Certains se sont improvisés chroniqueurs, d'autres ont préféré se lancer dans le miel "made-in-France". Petit florilège non exhaustif des reconversions des anciens acteurs du monde politique.
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Arnaud Montebourg : le miel, les abeilles et les glaces

On savait son amour pour les abeilles et leur miel. Pourtant, ce n’est visiblement pas tout ce que chéri Arnaud Montebourg. Après avoir mis un terme à sa carrière politique, l’ancien ministre de l’économie de François Hollande a décidé de se lancer dans une activité différente. Dans un premier temps, il a alors "travaillé à la création de sa propre société de production et d’exploitation de miel", rappelle le Journal du Dimanche. Une fois son entreprise installée dans son fief de Saône-et-Loire, il a tenu à faire savoir que le désir de la politique l’avait quitté. Ce qui ne l’empêche pas, note l’hebdomadaire, de publier des tribunes marquées. Et lui de faire valoir qu’il est un "citoyen engagé".

Aujourd’hui, ses pots de miels sont commercialisés dans les magasins de grandes chaînes, telles que Franprix ou Monoprix. Une activité qui "a permis la création de 2 730 ruches en un an" et sa société devrait donc "être à l’équilibre cette année", a-t-il expliqué dans la presse, comme le rapporte Femme Actuelle.

Mais l’ancien ministre du Redressement productif n’entendait pas s’en arrêter là. Non content de commercialiser ses pots baptisés Blanc bleu ruche, il a aussi voulu se lancer dans la réalisation de glaces 100% bio. Sa nouvelle entreprise, appelée La Mémère, est concentrée "autour du savoir faire d’éleveur et de professionnels", précise d’ailleurs le magazine féminin.

"Pour le moment, une famille d’éleveurs d’Ille-et-Vilaine va assurer la production de 150 000 pots d’un demi-litre par an, mais nous recevons déjà des dizaines de propositions d’agriculteurs venues de la France entière qui veulent s’associer à notre projet", a-t-il expliqué l’ancien socialiste.

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Son projet doit aussi "assurer une rémunération juste et équitable du producteur en associant les éleveurs, les consommateurs et la grande distribution", justifiant donc un prix supérieur à celui traditionnellement constaté pour ce genre de produits.

Henri Guaino, Thierry Solère, Axelle Lemaire… Les commentateurs oubliés

D’autres, rappelle Paris Match, ont décidé de se lancer sur les ondes ou devant les caméras. Mais rares sont celles et ceux qui ont rencontré le succès. Roselyne Bachelot en fait partie. Ce n’est pas le cas de Jean-Pierre Raffarin, par exemple, ou même d’Edith Cresson.

Henri Guaino, qui travaillait pour Sud Radio, a été renvoyé après avoir fait de la "politique partisane". Son confrère Thierry Solère a lui été écarté à la suite de soucis judiciaires.

A gauche aussi, les politiques qui n’ont pas su percer sont nombreux. Axelle Lemaire, qui gérait le numérique durant la précédente mandature, n’a pas pu poursuivre ses émissions. En cause ? Le CSA, qui décomptait son temps de parole.

Najat Vallaud-Belkacem et sa collection d’essais

"Bien sûr, cela ne veut pas du tout dire qu’elle abandonne la politique", soufflait un de ses proches à l’AFP, assurant que la prodige de la gauche reviendrait bien assez tôt. A l’issue du mandat de François Hollande, dont elle fut un temps la ministre, Najat Vallaud-Belkacem était pressentie pour prendre la tête du Parti Socialiste, rappelle le Journal du Dimanche. Elle n’en fit rien.

"Je sais que cela peut paraître étrange de ne pas céder à l’amicale pression de ses amis, que les standards de la politique nous ont plutôt habitués au contraire, mais je veux vraiment réfléchir, travailler et comprendre d’autres mondes que le seul monde politique", a-t-elle expliqué à l’époque, non sans apporter son soutien à Olivier Faure.

A la place, la femme politique a préféré prendre la tête d’une collection d’essais chez Fayard, "consacrée aux batailles culturelles du progressisme".