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Mediapart s'est procuré les quatre lettres qu'Arnaud Montebourg avait envoyées à François Hollande dès les premiers mois du quinquennat. Le site Internet d'information en a publié une ce mercredi 11 janvier, on y découvre la volonté de changement de cap économique de l'ancien ministre.
Aux origines de la présidence
Si Arnaud Montebourg avait finalement affirmé publiquement son désaccord avec la politique d'austérité de François Hollande à Frangy en août 2014, cette querelle remontait en réalité au tout début de la présidence socialiste, en témoigne la lettre publiée par Mediapart. Le site, qui affirme que ces lettres lui ont été transmises directement par l'ancien ministre de l’Économie, dévoile avec cette publication que l'épisode de Frangy-en-Bresse n'était qu'une manière de dire tout haut ce que Mr. Montebourg pensait tout bas. Le pure-player prévoit de publier prochainement les autres notes confidentielles de l'ex-ministre, fardeau que n'avait jamais révélé ce dernier.
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Déjà à la fin de l'été 2014, L'Obs avait publié une lettre adressée au président de la République. En date du 6 février de la même année, elle exposait exactement les arguments du discours tenu à Frangy par l'ancien ministre du Redressement productif quelques mois plus tard. Le 24 Août, aux côtés de Benoît Hamon qui l'accompagnait à la Fête de la Rose de Frangy, Arnaud Montebourg avait effectivement "sollicité une inflexion majeure de notre politique économique" et demandé d'instaurer "la règle des trois tiers". Le frondeur avait ensuite été remercié du gouvernement, François Hollande et Manuel Valls préféraient maintenir leur cap économique, quitte à se contenter d'une croissance en berne et d'un chômage en hausse.
La lettre révélée par L'Obs ainsi que celle, bien plus ancienne, que vient de publier Mediapart, prouvent que la discorde économique était, dès le début du mandat présidentiel, au cœur de la politique socialiste.
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