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Suite au sondage dévoilé la semaine dernière et selon lequel la présidente du Front National arriverait en tête du premier tour de la présidentielle de 2017 et ce, quel que soit son adversaire, Manuel Valls a décidé de mettre les Français en garde.

Pour lui le danger est là. A trois ans de la prochaine élection présidentielle, le Premier ministre a tenu à mettre les Français en garde contre la montée du Front National. Alors que la majorité est très affaiblie et que l’UMP est en plein remous internes, Manuel Valls s’est publiquement inquiété du dernier sondage Ifop relatif à la présidentielle de 2017. Dévoilé la semaine dernière par Le Figaro, celui-ci place la présidente du FN en tête dès le premier tour et, quel que soit son adversaire. "Nous devons agir autrement. Et parler autrement. Pour être écoutés, et entendus. Nous savons quel serait le prix terrible de notre échec. En France, l’extrême droite et Marine Le Pen sont aux portes du pouvoir", a-t-il ainsi lancé dimanche à Bologne (Italie) lors d’un discours prononcé en présence de plusieurs dirigeants sociaux-démocrates.

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"Ce sont les plus faibles qui seraient les premiers à en souffrir"Une formule volontairement choc pour tenter de sensibiliser les Français à ce qui, selon lui, serait "un coup terrible, peut-être fatal, porté à l’Europe". "Comme homme de gauche, je ne pourrai jamais me résigner à cela. Car ce sont les plus faibles qui seraient les premiers à en souffrir", a ensuite expliqué le chef du gouvernement. Egalement interrogé sur le risque de dissolution de l’Assemblée nationale qui plane actuellement en France à cause des frondeurs qui menacent la majorité parlementaire, Manuel Valls a par ailleurs mis en garde contre une "crise institutionnelle" et appelé "chacun à se hisser à la hauteur de (s)a responsabilité".

Le Premier a poursuivi en rebondissant sur ce point. "Quand, dans les enquêtes d’opinion, même si (l’élection présidentielle) est dans trois ans, Marine Le Pen est créditée de 32% au premier tour (…). Quand dans une hypothèse (en cas de 2nd tour avec François Hollande, ndlr) elle pourrait même l’emporter, on a besoin d’une crise instituionnelle pour faire en sorte que demain le Front National soit aux portes du pouvoir ? Ou a-t-on au contraire la nécessité de redresser le pays ?", s’est-il interrogé.

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Piqué par ce discours, Florian Philippot, le vice-président du Front National n’a pas tardé à répliquer sur Twitter :

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