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Un pavé dans la mare. "Madame Le Pen parle comme un tract du Parti communiste des années 70" : la phrase n’est pas d’un responsable de l’UMP… mais bien du président de la République, élu en mai 2012 notamment grâce aux voix des communistes. Une comparaison pour le moins étrange venant d’un socialiste alors que ce raccourci est l’un des argumentaires fétiches de la droite pour se distancier du FN.
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En effet, en mars dernier, le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, répétait sur les médias que son parti et celui de Marine Le Pen n’avaient "aucun point en commun". Et pour mieux se distancier du FN, l’ancien président de la République n’hésitait pas à pousser le parti frontiste dans les eaux de l’extrême-gauche : "Madame Le Pen a le programme économique de l’extrême-gauche (…) Elle a une politique économique folle qui est exactement point pour point celle de M. Mélenchon."
Une comparaison qui n’est pas sans rappeler celle du slogan "FNPS" que Nicolas Sarkozy use à l’envie pour indiquer que voter Front national aux élections reviendrait à faire élire un élu socialiste.
Marine Le Pen brouille les pistes
Il faut dire que Marine Le Pen a brouillé les pistes en janvier dernier en annonçant son soutien à la formation grecque d’extrême-gauche, Syrisa, dirigée par Alexis Tsipras, aujourd’hui Premier ministre grec. "Oui, nous espérons la victoire de Syriza", déclarait-elle au moment des élections avant de s’en expliquer dans Le Monde : "Il y a une fracture en Europe qui passe par la reprise en main des peuples contre le totalitarisme de l’Union européenne et de ses complices, les marchés financiers. Je suis complètement cohérente. Cela ne fait pas de moi une militante d’extrême gauche ! Nous ne sommes pas d’accord avec tout leur programme, notamment sur le plan de l’immigration. Mais nous nous réjouirions de leur victoire."
Le FN un parti "hard left"
Un soutien qui faisait dire à François Fillon, au moment des élections départementales, que "le programme de Marine Le Pen, c’est exactement celui de Syriza." Et l’ancien Premier ministre de rajouter, sur Europe 1 : "C’est très intéressant, il y a deux partis en France qui défendent les 35 heures, c’est le parti socialiste et le Front national." "L’extrême-droite égale l’extrême-gauche, ce sont des populistes", avait-il conclu.
Une comparaison qui s’effectue même outre-Manche puisque en février, Nigel Farage, le chef de file des souverainistes britanniques, déclarait que le FN, avec qui il avait refusé de s’allier au Parlement européen, était un parti de gauche dure ("hard-left").
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