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Si, officiellement, les deux ne sont pas (encore) candidats pour l’élection présidentielle de 2017, la pré-campagne semble pourtant déjà enclenchée.
Selon l’entourage de François Hollande, celui-ci ne penserait qu’à cela en ce moment. "Une main, un selfie, un bisou égalent trois voix", expliquait même un conseiller du président à l’AFP. "C'est la reconquête, on va chercher les voix une par une.", racontait un autre à RTL. Quant au Monde, il titrait récemment "Hollande engage la course de fond vers 2017".
C’est ainsi qu’en déplacement à Marseille, le président de la République est allé rendre une visite surprise aux salariés de la coopérative ouvrière SCOP-TI (les ex-Fralib). Les 57 ex-salariés, parmi les 182 que comptait l'usine d'Unilever à Gémenos, avaient sauvé leur entreprise et ont récemment relancé la production sous forme d'une coopérative.
En 2011, François Hollande avait participé à un meeting de soutien aux Fralib avant de les recevoir à l’Elysée au début de son mandat. Cette visite ce jeudi de François Hollande sera l’occasion, d’après France Info, de faire "un clin d’œil à cette gauche qu’il espère conquérir". Il est vrai que pendant l’épisode du bras de fer avec le groupe anglo-néerlandais Unilever, les salariés avaient reçu un soutien prononcé de la gauche de la gauche, surtout de Jean-Luc Mélenchon.
Nicolas Sarkozy et la controversée réunion sur l’islam
De son côté, Nicolas Sarkozy organise ce jeudi une réunion dans son parti sur le thème de l’islam. Un sujet qui n’inspire pas vraiment les ténors Républicains ; ainsi de Fillon, Juppé et Le Maire qui ont décliné l’invitation.
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Nathalie Kosciusko-Morizet, de nouveau vice-présidente du parti de droite, a fait savoir que cette réunion était une "mauvaise idée". De son côté, Rachida Dati ne semble elle aussi pas franchement emballée. Dans une interview pour le Parisien, elle déclare ne pas vouloir faire de campagne sur "la burqa, le halal, ou les menus de substitution."
Pour Nicolas Sarkozy, l’enjeu de cette réunion doit être double. D’une part, faire taire les dissensions qui existent dans le parti sur certains sujets (menu halal, voile à l’université, etc.). De l’autre, montrer que le nouveau parti des Républicains prend à bras le corps les questions identitaires et de laïcité pour retenir les électeurs tentés par le Front national.