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Abdelkader Merah, Bernard Tapie, Jérôme Kerviel… La liste des clients d'Eric Dupond-Moretti peut sembler interminable. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'on l'appelle "Acquitator" ! C'est que ce pénaliste "hors-paire", explique France 3, a montré sa capacité à "gagner des procès et à faire acquitter ses clients". Cet homme, qui peut se vanter d'au moins 144 acquittements et dont le nom est loin d'être inconnu des juges, des médias et des Français.
Eric Dupond-Moretti a obtenu le poste de garde des Sceaux en 2020. Cet avocat inscrit au Barreau de Paris est probablement l'un des hommes de lois les plus célèbres de l'Hexagone. Et pour cause ! Il enchaîne les procès médiatiques et semble choisir ses clients "dans le Bottin mondain", affirme encore France 3. Mais qui est vraiment cet avocat qui, parfois, dérange ?
Le parcours d'Eric Dupond-Moretti
Eric Dupond-Moretti est né en 1961, dans le département du Nord. Après ses études, il devient dans un premier temps avocat pénaliste. Il reste à ce poste pendant 30 ans. C'est en 2016 qu’il s’inscrit au Barreau de Paris et fonde son propre cabinet. Il est ensuite nommé ministre de la Justice à trois reprises :
- Dans le gouvernement Castex : Le 6 juillet 2020, il devient ministre. "Monsieur Eric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, ministre de la Justice", avait sobrement annoncé Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée, à 19 h 08 le même jour.
- Même destin en mai 2022, dans l'équupe d'Elisabeth Borne.
- Enfin, en janvier 2024, Gabriel ATTAL, le plus jeune Premier ministre de la Ve République, maintient Eric Dupont-Moretti à son poste.
"Respecté et craint" de ses confrères comme de ses opposants, Eric Dupond-Moretti est un bûcheur. Il connaît ses dossiers sur le bout des bois et ne peut s'empêcher, non sans délice, insistent les journalistes du site d'information, de "mettre la justice face à ses contradictions".
C'est que celui que l'on appellea également "l'ogre des prétoires" s'insurge souvent. Contre "l'infantilisation de la société qui pénalise celui qui siffle une fille", rappelle Ouest-France, mais aussi contre "les violations du secret professionnel de l'avocat"... Le fait est que le ministre de la Justice est connu pour ses coups de gueule, mais pas seulement. Aussi pour ses problèmes avec la justice en tant qu'institution. De quoi rendre sa nomination en tant que garde des Sceaux d'autant plus surprenante…
"On a basculé dans la République des juges"
En juin 2020, Eric Dupond-Moretti annonçait alors sa volonté de porter plainte contre les juges, rappelle Le Parisien, et réclamait des "Etats généraux de la justice". Selon lui, tout est à revoir dans le fonctionnement de cette institution capitale.
En cause ? Ses conversations téléphoniques, surveillées par le Parquet national financier (PNF) "alors que rien ne le justifiait" affirme-t-il, dans le cadre de l'une des affaires impliquant Nicolas Sarkozy. "On a fouillé dans mon téléphone sur la seule base d'un simple coup de fil passé à neuf heures du matin, le 25 février 2020, à mon confrère et ami Thierry Herzog", s'est-il indigné dans les colonnes du quotidien national. Il dénonce en outre la "dérive du système judiciaire", qu'il doit d'ailleurs continuer à réformer.
Au sujet de l'indépendance de la justice, il explique : "Cette indépendance n'a de sens que si les magistrats ne s'affranchissent pas de la règle de droit. Or après l'indépendance, il y a eu l'arrogance. Et certains juges se sont tout autorisés au nom de la morale publique dont ils s'estiment les garants et les gardiens". Avant d'ajouter : "On a basculé dans la République des juges". Le ministre est également accusé en 2023 de prise illégale d'intérêt.
Eric Dupond-Moretti finalement relaxé en novembre 2023
En 2023, l e ministre est accusé d’avoir profité de sa fonction pour obtenir "des sanctions infondées contre des magistrats qui enquêtaient sur ses clients et amis." confirme Le Monde. Il aurait par ailleurs tenté d'obtenir des sanctions à l'encontre de magistrats ayant enquêté par le passé sur ses clients et proches dans deux affaires, tout en utilisant son rôle en tant que ministre. Il a finalement été relaxé par la Cour de justice de la République (CJR) le 29 novembre 2023.