Emmanuel Macron victime d’homophobie : les brutales attaques de ce proche de BolsonaroAFP
Une fois de plus, le président de la République doit faire face à l'homophobie de certains de ses détracteurs. Cette fois, Emmanuel Macron est brutalement attaqué par un proche de Jair Bolsonaro… De quoi compliquer plus encore des relations déjà très tendues.
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Emmanuel Macron victime d'homophobie : un ministre de Bolsonaro s'en prend au président

"Le seul feu en cours est celui qui se trouve dans le cœur des Brésiliens et celui de notre président, espèce de clown. Viens et tu seras attrapé par le cou, ce cou de poulette", menace Renzo Gracie, ministre du tourisme brésilien depuis le 15 août 2019 et ancien champion de Jiu-Jitsu. Derrière la caméra, l'homme politique poursuit : "Tu ne me fais pas peur, non. Ici, nous sommes chauds".

Des propos violents, relayés par le journaliste brésilien Adriano Wilkson, qui a interrogé l'ambassadeur du tourisme pour le média UOL.com, rapporte Le Nouvel Observateur. La vidéo a été diffusée sur Twitter le 31 août 2019, deux semaines après l'arrivée de Renzo Gracie au gouvernement.

"Ces clowns n'ouvrent la bouche que pour dire du mal de notre pays", s'agace-t-il devant les micros du journaliste, estimant Emmanuel Macron responsable de la chute du tourisme au Brésil. Il reproche au chef de l'Etat ses déclarations concernant ce qu'il juge être un "faux incendie", préjudiciable pour le secteur d'activité dont il est l'ambassadeur.

Ses assauts ne s'arrêtent pas là : il n'hésite pas non plus à donner dans la misogynie, s'attaquant – une fois de plus – au physique de Brigitte Macron. "Je vais te poser une question : sa femme, elle est belle ou moche ? Vous coucheriez avec elle ? […] Le fait qu'il couche avec un dragon ne fait pas de lui un spécialiste en incendie. Elle est moche, mec", assène-t-il face caméra. A titre informatif, précise L'Obs, le terme "dragon" est ici issu de l'argot brésilien et désigne "une femme laide".

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"Bien sûr, beaucoup vont être étonnés et penser que je l'ai traité de poulette parce que sa virilité est douteuse", souligne encore Renzo Gracie, qui assume ses propos. "Mais non. J'ai rencontré beaucoup d'hommes gays plus masculins que cet imbécile", déclare-t-il encore, toujours plus homophobe.

Emmanuel Macron : ces rumeurs qui "en disent long sur l'homophobie"

Ce n'est pas la première fois que le président de la République Française doit faire face à l'homophobie de (certains) de ses détracteurs. Pendant la campagne présidentielle, avant son élection, le candidat avait fait l'objet de rumeurs homophobes, rappelle le portail Orange. Certains lui prêtaient en effet une relation homosexuelle avec Mathieu Gallet, directeur de Radio France.

Des on-dit qui, selon le futur chef de l'Etat, témoignait d'une "dégradation profonde des mœurs politique". "On disait dans les dîners parisiens que j'étais homosexuel", s'agaçait alors le candidat dans les colonnes du Parisien, dont le portail reprend les informations. "C'est assez déstabilisant pour vos proches et pour vous-même. J'ai eu droit à des caricatures insidieuses et ça va continuer." Au vu des nombreuses attaques aujourd'hui portées par le clan Bolsonaro, force est de constater que le locataire de l'Elysée ne s'était pas fourvoyé.

"Ce que l'on me reprochait, c'était d'être homosexuel comme si c'était une tare", avait-il à l'époque souligné, estimant que cette rumeur en disait long sur "l'homophobie rampante".