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Elisabeth Borne rend les clés de Matignon. Ce lundi 8 janvier 2024, l'ex Première ministre a remis sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée. Sur X (anciennement Twitter), le président de la République remercie le travail "exemplaire" de la cheffe du gouvernement. "Vous avez mis en œuvre notre projet avec le courage, l’engagement et la détermination des femmes d’État. De tout cœur, merci", écrit-il.
Dans sa lettre de démission, Elisabeth Borne écrit : "Alors qu'il me faut présenter la démission de mon gouvernement, je voulais vous dire combien j'ai été passionnée par cette mission, guidée par le souci constant, que nous partageons, d'aboutir à des résultats rapides et tangibles pour nos concitoyens". Elle prend également acte de la volonté d'Emmanuel Macron de "nommer un nouveau Premier ministre". Mais qui ? Les différentes oppositions répondent non sans ironie : c'est un "non-événement". Si un changement d'équipe gouvernementale semble se préciser, le président de la République laisse encore planer le mystère sur ses intentions.
Une opposition qui ne croit pas au changement
Raphaël Glucksmann, membre du groupe politique S&D, l’Alliance progressive des socialistes et démocrates au Parlement européen, ironise en prétendant connaître le nom du futur premier Ministre : “J’ai un scoop pour vous, je connais le nom du premier ministre, vous aussi, d’ailleurs. Emmanuel Macron”.
Une manière de dénoncer : “ La concentration des pouvoirs (qui) explique aussi les blocages de notre société. Jamais le pouvoir n’a été autant concentré dans les mains d’un seul homme, c’est lui qui tient tous les gouvernails, tous les volants de ce pays, et que le problème, on ne sait pas où le mener.”, rétorque le député européen. Quelles sont les positions des autres partis ? Mathilde Panot, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée Nationale et député du Val-de-Marne quant à elle, ne croit pas à une solution miracle pour ce remaniement (toujours à ce moment au stade de rumeur) : “Vous pouvez changer l’équipe (...) mais la politique ne va pas changer” affirme -t-elle sur BFMTV. Elle pointe une exaspération générale du peuple envers l’autorité : “ce dont on envie le peuple de France, c'est d’avoir une rupture”. “Tant qu’il n’y aura pas de changement de politique, ça ne changera pas grand-chose”. Quant à ses revendications, cette dernière souhaite un “premier ministre ou une première ministre qui demande la confiance à l’assemblée, qui ne passe pas sas cesse en force des mesures, et qui ne gouverne pas en même temps pour des milliardaires et des multimilliardaires”. Le discours très proche de celui de l'extrême-droite. Le Porte-parole du Rassemblement National, Julien Odoul, évoque quant à lui un remaniement “qui n’intéresse pas les Français”. “Circulez, y’a rien à voir, c’est un non-événement” exprime-t-il sur France Info. Quoi qu’il en soit, l’air semble être au changement à l’Élysée. Preuve en est, avec la démission remise et acceptée de la Première ministre par le président ce lundi 8 janvier, à la suite d'un deuxième entretien.LFI et le Rassemblement National sceptiques
“Les Français se moquent (de ce) remaniement”