Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Emmanuel Macron : ces retraités qui composent son socle électoral
Emmanuel Macron a-t-il peur de ces Françaises et ces Français qui ont passé la soixantaine ? Du haut de leur 70 ans et plus, semble-t-il, ils menacent assez le chef de l’Etat pour le pousser à reculer en catastrophe sur la question des aides à domicile. "Avec Muriel Pénicaud, nous avons convenu ensemble que cette décision aurait mérité une concertation beaucoup plus approfondie", déclarait d’ailleurs le chef du gouvernement, reprochant à sa ministre du Travail le premier couac de la rentrée. C’est de son ministère que fuitait, le 23 septembre 2019, les informations relatives au potentiel coup de rabot que risquaient certains retraités, rappelle le Journal du Dimanche (JDD).
Si Edouard Philippe a si rapidement mis un terme à l’incendie, c’est parce que le sujet est sensible. Particulièrement en ce moment, d’ailleurs : en mars 2020, l’intégralité des Françaises et des Français en mesure de voter seront invités à se rendre dans les isoloirs et glisser un bulletin dans l’urne. Une épreuve que La République en Marche (LREM) attend de pied ferme… Mais qui pourrait s’avérer plus complexe que prévue, compte tenue de la lourde polémique déclenchée par les fuites dans la presse de ce projet d’économie du ministère du Travail.
Ce n’est pas pour rien que plusieurs députés de la majorité marquent leur distances : il s’agirait de ne pas frustrer leurs électeurs. "Le cœur de notre électorat, c’est les plus de 65 ans et les retraites", assène d’ailleurs un "pilier du groupe" MoDem, proches alliés de LREM, dans les colonnes de l’hebdomadaire.
"On savait qu’il y avait une attaque sur les niches fiscales. Mais là, à six mois des élections municipales, aller inquiéter les plus de 70 ans qui sont l’électorat le plus sûr d’aller voter… Il faut qu’on tue le truc dans la journée !", s’alarmait d’ailleurs ce même parlementaire. Une angoisse d’autant plus compréhensible, note le JDD, que le chef de l’Etat et son équipe exécutive peine encore à reconquérir les retraités, perdus en grande partie après la hausse - finalement annulée, au moins partiellement - de la CSG.
Aides à domiciles : une polémique qui traîne depuis déjà plusieurs jours ?
Hélas pour Emmanuel Macron, les retraités ne sont pas les seuls que le gouvernement a dû rassurer en catastrophe : il a fallu, également, se concentrer sur les professionnels du secteur.
En pratique, la polémique débute quelques jours avant les fuites survenues le 23 septembre 2019. Déjà auparavant, deux députés LREM envisageait de taper sur les retraités bénéficiant des aides pour l’emploi à domicile. Face à la grogne et à la panique qui montent, Bruno Le Maire est dépêché, dans la soirée du 19 septembre, sur le plateau de BFMTV. Il explique alors que de telles mesures ne devraient jamais voir le jour, ce qui suffit à rassurer les acteurs concernés.
Mécaniquement, l’incompréhension est au rendez-vous, cinq jours après son intervention. "Vendredi soir, avant de partir en week-end, nous étions rassurés. Et puis, lundi matin, nous sommes tombés des nues", se souvient Marie-Béatrice Levaux, présidente de la Fédération des employeurs particuliers. Une incompréhension qui s’est accompagnée de colère, particulièrement de la part des associations de retraités...