De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Emmanuel Macron prépare sa rentrée. Après l'annonce de la confirmation d'Elisabeth Borne comme Première ministre, le Président s'est envolé à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie. Cinq ans après sa première visite, l'objectif est de construire une nouvelle feuille de route pour structurer le statut de la Nouvelle-Calédonie après les trois référendums passés.
Au même moment, le 24 juillet 2023, le chef de l'Etat a accordé une interview enregistrée à TF1 et France 2. Selon les données des deux chaînes, près de 7 millions de téléspectateurs ont suivi l'intervention d'Emmanuel Macron. Interrogé par Jacques Legros et Nathanaël de Rincquesen, il est revenu sur le bilan des "cent jours d'apaisement".
Un bilan pour aller de l'avant
Le Président a tenu à réaffirmer que la réforme des retraites était derrière lui. "On nous expliquait qu’il n’y aurait plus de déplacements possibles sans casserole, je n’ai cessé de me déplacer de Pérols à Vendôme (...), de Marseille jusqu’à Strasbourg", a-t-il précisé. "Durant ces cent jours, le gouvernement, le Parlement, le pays tout entier a avancé", a-t-il fini par ajouter. Il a notamment évoqué la question du plein emploi et de la réindustralisation que la Première ministre Elisabeth Borne a également abordé au Havre.
L'interview en duplex d'Emmanuel Macron dressait donc le bilan des enjeux du pays ces derniers mois. Il est ensuite revenu sur les questions des énergies renouvelables, la loi de programmation militaire ou encore le pacte enseignant avec des revalorisations. Il a également affirmé à ce sujet qu'il y aurait un professeur "devant chaque élève à la rentrée". Après ses promesses sur l'Education et le climat, le Président a alors abordé la question de la loi immigration qui fait débat depuis plusieurs semaines.
Un projet de loi reporté
Le projet de loi sur l'immigration était initialement prévu pour la rentrée 2022. Lors de son interview, Emmanuel Macron a tenu à justifier le report du texte. "Si nous n’avons pas réussi, comme je l’avais souhaité, à enclencher ce texte, c’est parce qu’il y a eu un souhait qui a été exprimé par plusieurs forces politiques de mettre sur la table leur propre texte, leur propre réforme", a-t-il alors expliqué, comme le rapporte le Huffington Post.
Néanmoins, il a affirmé que ce report a permis d'aboutir à un texte qui serait plus "complet, équilibré et réaliste". Ce dernier remplirait alors les objectifs du gouvernement qui sont de "réduire les entrées, lutter contre les trafiquants et les réseaux d'immigration illégale", a-t-il poursuivi. Pourtant, de nombreux membres de l'opposition ne semblent pas y adhérer. Le gouvernement, pourrait-il sortir à nouveau la carte du 49-3 ?
Le retour du 49-3 ?
"Moi, j’aurai en quelque sorte la responsabilité que, en tout cas, l’efficacité soit au rendez-vous", a rappelé Emmanuel Macron lors de son interview en duplex. Pour valider son objectif, le chef de l'Etat a chargé le gouvernement de travailler sur la majorité relative à l'Assemblée. "J’ai bon espoir que les oppositions républicaines qui veulent que le pays soit mieux protégé dans ses frontières, [qu’il y ait] moins d’immigration clandestine […] et qu’on intègre mieux ceux qui sont là, eh bien, que de bonne foi, ils nous aident à bâtir un texte", a-t-il poursuivi.
Par ailleurs, si aucun accord n'aboutit entre les élus de l'Assemblée, le Président ne semble pas écarter l'utilisation du 49-3. En effet, "la Constitution prévoit des chemins pour le texte", a-t-il rappelé. Pourtant, Elisabeth Borne a affirmé ne plus vouloir recourir à cette solution en dehors des textes budgétaires.