De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Elle n’a pas toujours siégé à Matignon. Elisabeth Borne, qui est la première femme à accéder au poste de cheffe du gouvernement depuis Edith Cresson (nommée par François Mitterrand en 1991), est d’abord passée par plusieurs ministères spécifiques. Elle a notamment détenu les maroquins associés aux Transports, à la Transition écologique et solidaire, ainsi qu’au Travail ou à l’Emploi.
Autant de nominations qui, du fait de la “jurisprudence Cahuzac”, l’ont contrainte à dévoiler son patrimoine à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Son patrimoine, d’une part… mais aussi ses éventuelles participations à des organes de directions d’entreprises, par exemple. En bref, elle devait alors faire état des éventuels conflits d’intérêts susceptibles d’entraver sa capacité à diriger.
Or, rappelait Capital sur son site à l’époque, la Première ministre a eu un peu de mal à remplir sa déclaration d’intérêts. Elle a oublié de mentionner plusieurs des participations qu’il lui aurait normalement fallu préciser. En tout et pour tout, a fait savoir la Haute autorité, ce sont six participations à des organes de directions d’entreprises et de sociétés qui manquaient à l’appel. Le mensuel spécialisé en économie évoque notamment :
- l’Institut de la Gestion Déléguée (IGD), un lobby de constructeurs,
- l’Atelier Parisien d’Urbanisme (APUR),
- la Fédération d’entreprises Paris Île-de-France Capitale Economique,
- la Fondation Groupe RATP,
- le Comité stratégique de Fer de France et, d’une façon générale, son ancien poste de P-DG de la RATP.
Déclaration d’intérêts : quel était le problème avec Elisabeth Borne ?
Ces éléments évoqués, il importe de rappeler qu’aux yeux de la HATVP, de telles participations “ne sont pas de nature à caractériser un risque de conflit d’intérêts avec les fonctions de ministre de la Transition écologique et solidaire, dès lors notamment que les intérêts en cause sont passés et que Madame Borne participait à la plupart de ces organismes en raison de ses fonctions de présidente de la RATP”.
C’est précisément pour cela que la Haute autorité pour la transparence de la vie publique avait décidé de ne pas engager de poursuites judiciaires. Au sens de la loi, a-t-elle expliqué à l’époque, de telles négligences ne pouvaient “pas être qualifiées de substantielles”.