© AFPBientôt la fin du conflit ? C'est en tout cas ce qu'espèrent les membres de l'UMP. Après quinze jours de crise au sein du parti – sur fond de rivalité entre François Fillon et Jean-François Copé – tous souhaitent limiter les dégâts et revenir le plus rapidement possible au calme. Ainsi, Nicolas Sarkozy a décidé de revenir en politique pour tenter une médiation entre les deux adversaires. Après un échec en début de semaine dernière, l'ancien chef de fille de l'UMP a expressément demandé aux deux hommes de se rencontrer et surtout, de s'entendre sur l'issue à donner à ce conflit. Il semblerait que son message ait été reçu.
Le député de Paris et le député-maire de Meaux se sont en effet donné rendez-vous ce lundi à l'Assemblée nationales à 11h30 pour discuter des modalités d'un nouveau vote pour élir le président du parti. Au terme d'une heure de pourparlers, les deux rivaux ont décidé de se revoir quelques heures plus tard. Leur objectif: déterminer la date du prochain scrutin. Alors que François Fillon souhaite un référendum en janvier pour demander aux militants s'ils veulent une remise en jeu anticipée de poste de président actuellement occupé par Jean-François Copé, ce dernier a, lui, proposé de rester à la barre du parti deux ans, pour préparer la vague bleue qu'il espère aux municipales de 2014.
Tous les espoirs sont permis
Forts de cette rencontre tant attendue, les membres de l'UMP n'ont pu cacher leur enthousiasme. Bernard Accoyer, filloniste désormais non aligné, a en effet déclaré qu'il était nécessaire qu'ils se parlent à huis clos, pas par médias interposés, jusqu'à ce qu'accord s'ensuive. Jusqu'à la nuit s'il le faut. De son côté, Luc Chatel – qui avait joué le rôle d'ouvreur en acquiesçant dimanche à la nécessité de retourner devant les électeurs de son parti – a évoqué des "avancées" et un "espoir de sortie de crise. Redoutant une scission au sein même du parti, Christian Jacob, un pro-Copé, a quant à lui estimé qu' "on peut arriver à un accord" dans la journée et ce, notamment grâce à "l'intervention de Jean-François Copé" et au fait que "tout le monde est d'accord pour consulter les militants vite".