Malgré une énième rencontre hier, Jean-François Copé et François Fillon n'ont pas réussi à se mettre d'accord. L'UMP reste donc, pour l'heure, divisée. Le groupe créé par l'ancien Premier ministre, R-UMP, a lui été officialisé.

Même l’ultimatum que leur avait fixé Nicolas Sarkozy en fin de semaine dernière n’aura pas réussi à leur faire trouver un terrain d’entente. Jean-François Copé et François Fillon, qui se sont à nouveau rencontrés hier soir, n’ont pas trouvé de compromis à la crise qui secoue l’UMP depuis deux semaines et demi. Après la course à la présidence du parti, c’est désormais la date de l’organisation d’un nouveau vote qui pose problème. Sans solution donc, chacun est resté sur ses positions, et le parti demeure divisé.

Hier matin avait lieu à l’Assemblée la réunion des chefs de groupes parlementaires, à laquelle a participé François Fillon en tant que chef de file du groupe qu’il a crée, R-UMP. Ce dernier a été officialisé, se voyant octroyé un temps de parole, au même titre que les autres. L’ambiance était plutôt tendue entre l’ancien Premier ministre et Christian Jacob, président du groupe UMP au palais Bourbon. En l’état actuel des choses, le parti reste donc divisé et les rangs décimés : 122 députés sont restés fidèles à Jean-François Copé, tandis que 72 se sont ralliés à François Fillon.

Tout espoir n’est toutefois pas encore perdu, les partisans de l’UMP veulent y croire. « L'essentiel aujourd'hui est de progresser vers un accord entre les deux protagonistes de cette crise, à leur rythme. Les deux groupes à l'Assemblée ne me paraissent pas relever d'une organisation durable : je comprends la création du groupe RUMP comme un élément de stimulation de l'accord » déclarait hier Jean-Pierre Raffarin sur le LeFigaro.fr. Copé et Fillon devraient à nouveau se rencontrer pour continuer de discuter. L’objectif est toujours le même : trouver un terrai, d’entente sur la date d’un nouveau vote. Si les deux hommes arrivaient à se mettre d’accord, le groupe R-UMP viendrait alors à disparaître. Jérôme Chartier, député du Val-d’Oise, a lui déclaré aujourd’hui sur France Inter : « A la fin de la semaine, on saura s'il y a fumée blanche ou fumée grise ».