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L’information est passée inaperçue. Le 23 avril, l’association Civitas, qui s’est illustré dans les cortèges de la Manif pour tous, a obtenu le statut de parti politique dans une décision parue au Journal Officiel le 13 juin, comme l’a relevé mardi Le Parisien.
En devenant un parti politique, Civitas pourra désormais participer aux élections, proposer des candidats, percevoir à ce titre des fonds publics, et, par ailleurs, proposer à ses donateurs une déduction fiscale de 66 %. Sur le fond, la nouvelle entité se revendique comme un "mouvement politique inspiré par le droit naturel et la doctrine sociale de l’Eglise catholique". Avec pour fer de lance, la volonté de "rechristianiser la France". Le parti Civitas se donne jusqu’à septembre pour présenter ou soutenir un candidat à l’élection présidentielle.
Une association catholique intégriste
L’association Civitas, proche des intégristes de la fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, a été fondée en 1999, avec pour objectif de devenir un "lobby catholique traditionaliste". Mais c’est seulement après l’arrivée en 2009 d’Alain Escada, militant belge classé à l’extrême droite, que date l’essor médiatique de Civitas. A sa tête, le mouvement s’est illustré par des campagnes choc contre l’avortement, ses prières de rues en marge de la Manif pour tous, en 2013. Civitas participe également à de nombreuses manifestations de groupuscules d’extrême droite.
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Des terroristes voulaient s’attaquer à Civitas
S’il est difficile de savoir combien de membres possède l’association, celle-ci dit avoir en tout 170 000 "sympathisants" abonnés à sa base d’envois de courriels, et avoir mobilisé 60 000 personnes dans ses défilés contre la loi Taubira. Mais auprès du Figaro, François-Xavier Peron, le porte-parole de Civitas, revendique entre 1 500 et 2 000 membres actifs. L’association a, en plus d’un site, une revue trimestrielle qui analyse les grands thèmes de l’actualité.
En mars dernier, les auteurs des attentats de Bruxelles prévoyaient de frapper l’institut en plus du quartier de La Défense, mais auraient changé de cible au dernier moment, après l’arrestation de Salah Abdeslam.
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