De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Vingt ans après sa naissance du côté de Saint-Renan - en 1967 - et sa jeunesse passée du côté de Brest, ce pur breton s'engage en politique au PS plus exactement, suite aux manifestations contre la loi Devaquet en 1986-1987. Quatre ans plus tard, en 1991, il devient assistant parlementaire du député PS de Gironde Pierre Brana. Benoît Hamon s'illustre en étant l'un des fondateurs du MJS, le mouvement de la jeunesse socialiste, qu'il préside de 1993 à 1995. Proche de Lionel Jospin, alors premier secrétaire du parti, il le conseille sur les questions de jeunesse et participe à la campagne présidentielle, puis, deux ans plus tard, à celle des législatives. Mais c'est Martine Aubry qui sera sa véritable "marraine" en politique. Il entre au cabinet de la ministre de l'emploi en 1997 comme conseiller technique, et y restera jusqu'en 2000. A cette date, il travaille brièvement pour l'institut de sondages Ipsos, jusqu'en 2004, comme directeur du planning stratégique.
Hamon représente l’aile gauche du parti socialiste
Après la défaite de la gauche, Benoît Hamon reste actif en politique. Il fonde en 2003, avec Vincent Peillon et Arnaud Montebourg le courant Nouveau Parti Socialiste (NPS) en 2002, qui vise à renouveler les cadres et la structure du parti. Le courant obtient 16,8% au congrès de Dijon, et Benoît Hamon entre au bureau national du PS. L'année suivante, en 2004, Benoît Hamon est élu député européen. Début d'une ascension fulgurante qui en dix ans l'aura vu passer d'un homme politique de second couteau à celui d'influent. En 2005, Benoît Hamon, qui s'est rapproché de la gauche du parti et du député des Landes, Henri Emmanuelli, s'engage dans le "non" au traité constitutionnel européen. Il devient fin 2005 secrétaire national chargé du projet européen du parti.Peu en avant dans la campagne de Ségolène Royal en 2007, il devient porte-parole du parti pour les législatives qui suivent. En 2008, il présente une motion pour le congrès de Reims, unissant son courant à d'autres membres de la gauche PS, dont Jean-Luc Melenchon. Après la victoire de la maire de Lille Martine Aubry, Benoît Hamon est nommé porte-parole du PS fin 2008. Il y restera jusqu’en 2012. En 2010, il devient conseiller régional d'Ile-de-France, poste qu’il conservera jusqu’en 2014.
Ministre sous le gouvernement Ayrault et Valls I
Le 16 mai 2012, il est nommé ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault I. Un mois plus tard, il est élu député de la onzième circonscription des Yvelines avant de changer quelque peu d’étiquette et de devenir ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire à la Consommation dans le gouvernement Ayrault II. En avril 2014, Benoît Hamon laisse sa place de ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire et à la Consommation pour un ministère plus important : l’Éducation nationale. Nommé en avril 2014, débarqué quatre mois plus tard, le ministre de l’Éducation nationale n’a pas été en mesure de gérer jusqu’au bout le dossier brûlant des rythmes scolaires.
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Un temps pressenti pour être candidat afin de succéder à Jean-Paul Huchon pour la présidence de la région Ile-de-France, Benoît Hamon est au cœur depuis deux semaines d’un projet de loi qui fait grand bruit, celui des maladies psychiques qui doivent être reconnues comme maladies professionnelles, dans le cadre du début sur le burn-out : "C'est un premier pas mais il faut aller plus loin. On estime que 3,2 millions de Français sont exposés au burn-out. C'est un trop plein de travail, de stress et de pression qui amène à craquer. Aujourd'hui, il n'est pas inscrit au tableau des maladies professionnelles et c'est ce qu'il faut obtenir à moyen terme. Mais vous pouvez cependant, pour une maladie qui n'y apparaît pas, faire une démarche et à aller voir un médecin et demander que ce mal qui vous ronge soit reconnu comme la conséquence du travail" explique-t-il. Ce dernier confirme année après année sa nouvelle dimension prise dans le paysage politique français.
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