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Elle a décidé de se défendre. Alexandra de Taddeo a été mise en examen pour "atteinte à l’intimité de la vie privée" et "diffusion sans l’accord de la personne d’un enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenues avec son consentement ou par elle-même". En cause ? La diffusion sur Internet de vidéos intimes appartenant à Benjamin Griveaux et dont elle était la destinataire au printemps 2018. L’étudiante de 29 ans a eu une relation pendant plusieurs mois avec celui qui était alors porte-parole du gouvernement, d’abord sur les réseaux sociaux avant une rencontre physique, qu’elle n’a pas hésité à détailler.
Benjamin Griveaux affirme avoir rompu avec Alexandra de Taddeo
Si elle s’est très peu exprimée depuis le début de l’affaire, Alexandra de Taddeo a choisi d’accorder une seule interview, à l’émission 66 minutes de M6, diffusée dimanche 1er mars. Durant cet entretien, elle est revenue sur sa relation avec Benjamin Griveaux, de leurs premiers échanges à leur rupture. C’est la première fois que leur rupture est évoquée publiquement car, jusqu’à présent, seule la version de l’ancien candidat aux élections municipales était connue. Il s’agit de celle qu’il a fournie aux enquêteurs.
Lors de son audition par la brigade de répression de la délinquance contre la personne, Benjamin Griveaux a expliqué avoir envoyé "entre cinq ou six vidéos" à Alexandra de Taddeo et l’avoir rencontrée à une seule reprise à son domicile parisien. Il affirmait alors avoir voulu mettre un terme à la "relation épistolaire" qu’ils entretenaient, ce que cette dernière aurait "parfaitement compris". Pourtant, devant les caméras de M6 dimanche 1er mars, la jeune femme n’a pas donné la même version des faits, affirmant qu’elle était au contraire à l’origine de cette rupture.
Alexandra de Taddeo : un "manque d’envie" de revoir Benjamin Griveaux
Lors de son interview sur M6, Alexandra de Taddeo a été catégorique : c’est bien elle qui a mis un terme à sa relation avec Benjamin Griveaux, quelque temps seulement après leur unique rencontre physique, qu’elle a qualifiée de "décevante". "Benjamin Griveaux a proposé à plusieurs reprises que l’on se revoit physiquement, quatre fois exactement", a-t-elle assuré. Pourtant, elle n’a jamais revu celui qui était alors porte-parole du gouvernement, justifiant ce choix par "manque d’envie".
"Et le dernier rendez-vous, j’avais déjà rencontré l’homme qui partage actuellement ma vie et je lui ai dit que je ne pouvais pas le voir car j’avais autre chose de prévu avec Piotr Pavlenski", a-t-elle ajouté. Après ces différentes annulations, Benjamin Griveaux "a compris que ce n’était plus utile de me solliciter, et il a arrêté", a conclu Alexandra de Taddeo.
L’interview de la jeune femme a agacé de nombreux téléspectateurs, qui n’ont pas hésité à le faire savoir sur Twitter. Surtout, elle pourrait avoir conduit la justice à prendre une décision inattendue dans le dossier et qui la concerne directement. Alexandra de Taddeo est-elle influençable ?
Alexandra de Taddeo est-elle influençable ?
C’est la question que se pose la justice. La juge d’instruction en charge du dossier a décidé de soumettre Alexandra de Taddeo a une expertise psychologique et a fait cette annonce juste après la diffusion de son interview sur M6. Le but ? Savoir si Alexandra de Taddeo "a présenté et présente toujours des troubles d’ordre psychologique ou des déficiences susceptibles d’influencer son comportement, notamment son affectivité et son émotivité", explique L’Obs.
L’expert mandaté, qui a jusqu’au mois de juin pour rendre son rapport, devra "décrire les caractéristiques, les aspects particuliers de l’histoire personnelle et familiale qui ont influencé sur la formation de sa personnalité". Il devra également dire si l’étudiante "a présenté et présente toujours des troubles d’ordre psychologique ou des déficiences susceptibles d’influencer son comportement, notamment son affectivité et son émotivité". Cette demande de la juge d’instruction a étonné car, comme le rappelle L’Obs, les demandes d’expertise psychologique sont rares dans une affaire d’atteinte à la vie privée.