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L’exil forcé de Bulgarie
Sylvie Georges Vartanian est née le 15 août 1944 à Iskretz en plein cœur de la Bulgarie, d’un père bulgare d’origine arménienne et d’une mère hongroise. Peu de temps après sa naissance, l’arrivée des communistes au pouvoir plonge le pays dans une situation critique. La maison des Vartan et réquisitionnée et la famille est contrainte de s’installer à Sofia. Alors qu’elle n’est âgée que de 7 ans, la situation politique est telle en Bulgarie que les Vartan quittent le pays pour la France (le père de Sylvie, Georges, est né à Paris et donc peut bénéficier d’un passeport). La famille, qui a tout laissé derrière elle, se retrouve à dormir à l’hôtel pendant quatre ans.
Dans une interview pour Tribune de Genève, elle revient sur cette enfance compliquée mais tout de même heureuse : "Pourtant, même si ce ne fut pas facile, j’ai adoré cette enfance. Je ne manquais pas d’amour, j’étais heureuse et comblée. Je me souviens encore comme si c’était hier du premier croissant, du premier café au lait…". Un an avant de passer son baccalauréat, sa vie bascule lorsqu’elle accepte d’enregistrer la chanson, Panne d’essence avec Frankie Jordan. Celle qui se rêvait actrice devient rapidement la nouvelle icône de la chanson française.
Amour passionnel et destructeur avec Johnny Hallyday
À 17 ans, Sylvie Vartan croise le chemin de Johnny Hallyday.Un amour passionnel rythmé par le caractère instable de Johnny Hallyday et son attrait pour l’alcool, la cocaïne et les femmes : "Nous sommes restés dix-sept ans ensemble. J’ai davantage souffert des séparations, de sa nature instable, de le voir souvent malheureux, que des infidélités. Les filles de passage n’étaient que des filles de passage. Cela n’avait pas grande importance… En même temps, la mémoire réécrit parfois l’histoire, peut-être n’était-ce pas l’exact reflet de la réalité d’alors… Cela reste un moment fort de ma vie" avoue-t-elle dans les colonnes de Gala en 2013.
Le 14 août 1966, David voit le jour alors que le couple se détruit peu à peu. La chanteuse vit de plus en plus mal les incartades de son mari mais refuse de priver David d’un père. La même année, Johnny fait une tentative de suicide alors que Sylvie menace de le quitter. Le couple se sépare et se réconcilie jusqu’à ce que Sylvie mette un terme à cette relation agitée en 1980 : "J'ai longtemps pensé que je pourrais lui apporter l'harmonie, le bonheur… Mais si vous n'avez pas déjà cette capacité en vous, cela ne sert absolument à rien. Il faut être deux pour ça marche" concède-t-elle à Gala.
L’accident de voiture qui l’a marqué à jamais
Ce n’est pas un mais bien deux accidents de voiture que Sylvie Vartan a vécu dans sa vie. Le 11 avril 1968, elle subit un premier accident de voiture dans lequel elle perd sa meilleure amie et marraine de son fils, Mercedes Calmel Mendès, âgée de 22 ans. Sylvie, quant à elle, souffre d’un traumatisme crânien, d’une fracture du coude et d’une plaie sérieuse au menton.
Après avoir échappé de peu à la mort, elle est de nouveau victime d’un accident de voiture deux ans plus tard, le 20 février 1970. Cette fois-ci, Johnny était au volant. Leur voiture fait une sortie de route à cause du verglas. Sylvie, sur le siège passager ne porte pas de ceinture et sera propulsée contre le pare-brise, un choc qui la défigure. La chanteuse n'a retrouvé son visage que six mois plus tard, après avoir subi de multiples opérations chirurgicales.
Tony Scotti, David et Darina, son équilibre au quotidien
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Elle n’a que 22 ans lorsqu’elle devient mère pour la première fois mais son désir de maternité est bien là. Johnny, lui, est plus immature et prend à la légère son rôle de père. Elle qui rêvait du même schéma familial que ses parents se retrouve mêlée à la vie décousue que lui fait vivre Johnny. Ils divorcent en 1980 et Sylvie part se reconstruire avec son fils aux États-Unis. En 1981, lors d’un festival à Tokyo, elle rencontre Tony Scotti, producteur américain qui deviendra son autre grand amour : "Honnêtement, j’ai eu un coup de foudre. Je n’y croyais pas moi-même. Je me disais que j’affabulais certainement. Il avait quelque chose de sécurisant, c’était un bel homme, il semblait droit, honnête, avec beaucoup d’humour et une grande bienveillance pour autrui" avoue-t-elle au magazine Gala.
Trois ans plus tard, ils se marient mais peinent à fonder une famille. Ensemble, ils vont adopter en 1997, Darina, originaire de Bulgarie. Sylvie est comblée : "J’ai élevé un garçon et je voulais une fille pour retrouver cet amour de femme à femme. Avec Darina, je suis aussi très maternelle dans mon amour" confie-t-elle dans une interview à Gala. Son seul regret est de ne pas avoir eu plus d’enfants alors qu’elle rêvait d’en avoir au moins cinq.
Sylvie Vartan a offert un manoir à ses parents
Dans l'ouvrage intitulé Sylvie Vartan, Les chemins de sa vie, paru le 29 février 2024, le biographe Frédéric Quinonero a évoqué le rêve de Sylvie Vartan. Alors qu'elle venait de toucher ses premiers cachets de chanteuse, la star de tout juste 19 ans avait pour rêve d'offrir un château à ses parents. En 1963, c'est chose faite puisqu'elle achète le manoir de Loconville dans l'Oise.
"Sylvie rêvait d'un lieu de bien-être, isolé, protégé des regards (...) Elle insiste pour que ses parents quittent la triperie Cousin pour une retraite bien méritée", peut-on lire dans l'ouvrage. Le photographe Jean-Marie Périer avait évoqué ce tendre cadeau à ses parents : "Elle a voulu leur donner ce qu'ils avaient perdu en quittant la Bulgarie, faire en sorte que leur vie redémarre là, que le bonheur revienne".