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Chantal Goya et son époux Jean-Jacques Debout soupçonnés d’escroquerie ?
Depuis quelques jours l’interprète de Bécassine et son mari, le compositeur Jean-Jacques Debout vivraient un véritable calvaire. L’histoire remonte au 28 novembre dernier, date à laquelle nos confrères de Sud-Ouest ont publié une enquête sur le Crédit Municipal de Bordeaux. Dans leur investigation, nos confrères ont révélé que la banque bordelaise, où Chantal Goya et son époux sont clients, leur aurait obtenu un prêt d’un montant de 2,2 millions d’euros en avril 2016. S’il n’y a là rien de surprenant de prime abord, il s’est avéré que les deux artistes à l’époque étaient endettés et inscrits au fichier central des chèques, rapportent Sud-Ouest. Une situation qui ne leur permettait donc pas de bénéficier d’une telle aide.
Pour leur accorder ce prêt, la banque se serait basée sur les droits d’auteurs issus de la Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) perçus par les deux artistes en 2016. “Comment le CMB (Crédit Municipal de Bordeaux NDLR) s'est assuré que les revenus du client Sacem couvriront les charges d'emprunt mensuelles dans la mesure où les revenus disponibles figurant dans le dossier datent de 2016 ? […] Sur quelle base le CMB a projeté le remboursement du capital, compte tenu des dettes élevées ?”, a commenté l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) au Parisien.
Chantal Goya et Jean-Jacques Debout “très affectés” par cette affaire
Face à l’affaire grandissante, l’avocat du couple Maître Xavier Bellilchi-Bartoli a tenu à rectifier les “fausses informations” de nos confrères de Sud-Ouest dans les colonnes du Parisien. “Oui, ce prêt existe. Mais Chantal Goya et son mari ne sont pas au cœur d'une enquête judiciaire”, a-t-il expliqué avant d’ajouter : “Il n'y a aucune enquête ouverte par le parquet les concernant. S'il y a enquête, elle concerne le Crédit Municipal de Bordeaux”.
Ce prêt, qui aurait été accordé à Jean-Jacques Debout, avait pour vocation de rembourser les dettes fiscales du couple. “C'est justement parce qu'ils avaient des dettes qu'ils ont demandé un crédit. C'est un crédit de restructuration, comme beaucoup de banques en accordent. Ce n'est un secret pour personne, l'essentiel de leur dette était fiscale. Cela dure depuis des années. Ce prêt a essentiellement servi à envoyer un gros chèque à Bercy. Enfin, selon les éléments en ma possession, le couple n'était pas fiché à la Banque de France au moment où le prêt a été accordé”, a affirmé leur avocat.
D’après ce dernier, les époux seraient “très affectés” par ces allégations. “Ils sont les victimes collatérales d'une enquête qui ne les concerne pas. Je pense intenter une action en diffamation”, a affirmé Maître Bellilchi-Bartoli.
Ce n’est pas la première fois que l’interprète de "Pandi Panda" est confrontée à une telle affaire. En 2007, elle et son époux ont été condamnés par la justice pour avoir omis de régler près de 250 000 euros au fisc.