De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Pourquoi était-elle ciblée par le gouvernement Français ? Au cours d’une interview accordée au magazine Vanity Fair, paru en kiosques le mercredi 4 mars 2020, Carole Bouquet se remémore le moment où François Mitterrand l'a mise sur écoute. L'affaire a éclaté au grand jour, en 1993. "Deux de mes lignes téléphoniques ont effectivement été mises sur écoute sur décision de François Mitterrand", se souvient-elle. "Au procès, les gens de la DGSE ont mis cela sur le compte de la raison d’Etat, mon nom est alors sur la même liste que des terroristes ou des journalistes qui couvrent des question liées au terrorisme". Entre 1983 et 1986, le président de la République met sur écoute 150 personnes dont l'actrice, rappelle Voici.
Le chef de l’Etat n’aurait pas pris cette décision à la légère. À l'époque, il aurait voulu écouter Jean-Pierre Rassam, l’ancien compagnon de Carole Bouquet, et père de son fils Dimitri. D'après l'actrice, la DGSE laissait "sous-entendre que Jean-Pierre serait un marchand d'armes, qu'il aurait des liens avec des groupes au Liban, mais aussi avec le président algérien Chadli Bendjedid". En effet, ce dernier avait vécu un temps chez Jean-Pierre Rassam au milieu des années 1970.
Des explications qui ne tiennent pas la route
Malgré tout, la mort de Jean-Pierre Rassam le 28 janvier 1985 rend l’explication incohérente, car Carole Bouquet est restée sur écoute bien longtemps après. 35 ans plus tard, l’actrice ne sait toujours pas pourquoi l’Elysée a écouté ses conversations. Elle soupçonne l’ancien président d’avoir voulu découvrir des informations le compromettant. "Jean-Edern Hallier passait souvent à la maison à cette époque", dévoile la comédienne. "Il savait que Mitterrand avait une fille cachée, Mazarine Pingeot, et pensait le révéler".
Ce n’est que des années après que Carole Bouquet saisit la justice. En janvier 2005, l’actrice est déboutée en première instance, mais obtient, en appel, des dommages et intérêts pour "atteinte à l’intimité de sa vie privée".