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Une femme dans l’ombre d’un tueur en série. Depuis une vingtaine d’années, le nom de Monique Olivier est presque aussi connu que celui de son ex-mari Michel Fourniret. Jugée en même temps que l’ogre des Ardennes, elle a été condamnée en 2008 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 28 ans. Elle a été jugée coupable de complicité de meurtre et de non-dénonciation des meurtres dont elle avait connaissance. Elle est désormais la dernière détentrice des secrets de Michel Fourniret, mais acceptera-t-elle de les confier à la justice ?
Michelle Martin : complice de son ex-mari ?
Si elle est française, Monique Olivier a été arrêtée en Belgique, où elle vivait avec son mari et le seul enfant qu’ils ont eu ensemble. Chez nos voisins, une autre femme de tueur en série a fait la Une de la presse durant de nombreuses années : Michelle Martin. Depuis le milieu des années 1990 et la révélation de l’affaire Dutroux, les spécialistes se demandent si elle était une épouse soumise à son mari ou une vraie criminelle ?
Tout commence en 1996 avec son arrestation dans le cadre de cette affaire de pédophilie au retentissement international. Ancienne institutrice, elle est mariée à Marc Dutroux depuis 1988, mais les deux amoureux se fréquentent en réalité depuis le début des années 1980. Ensemble, ils ont trois enfants et vivent dans différentes villes de Belgique, notamment Goutroux, Marcinelle et Bruges.
Au milieu des années 1990, la Belgique et le monde découvrent les agissements du tueur et violeur en série. Il est accusé d’avoir enlevé, séquestré et violé plusieurs jeunes filles chez lui au cours des dernières années. Huit ans après son arrestation, il est reconnu coupable d’être le chef d’une association de malfaiteurs impliquée dans des enlèvements d’enfants, de l’assassinat de cinq personnes dont 4 jeunes filles, de la séquestration et du viol des mêmes 4 jeunes victimes et de plusieurs autres fillettes et adolescentes. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Son épouse Michelle Martin est elle aussi condamnée à une peine de prison pour avoir laissé mourir de faim Melissa Russo et Julie Lejeune dans la cave de la maison du couple à Marcinelle. Quel rôle a-t-elle joué auprès de son ex-mari ?
Michelle Martin : ce qu'ont dit les experts
Le procès des époux Dutroux et Martin, qui s’est tenu à Arlon, a tenté de percer la personnalité de cette femme qui, dès le début de l’affaire, se présentait comme une personne soumise à son mari, qualifié de « robot Dutroux ». Dans l’ombre du prédateur, était-elle une poupée de chiffon qui ne pouvait pas se rebeller ? Comme l’explique le magazine Elle, en 2004, un rapport rédigé par des experts psychiatres soulignait « la dangerosité de cette femme en ce qu’elle pourrait facilement retomber dans une relation toxique de la même nature que celle qui la liait à Marc Dutroux ».
Les psychologues qui sont intervenus lors de l’audience ont conclu à sa pleine responsabilité mais ont évoqué deux pistes pour expliquer ses actes auprès de son époux. Soit elle était soumise totalement à Marc Dutroux depuis leur rencontre dans les années 1981, soit elle était victime du syndrome de « déréalisation », qui pousse une personne à compartimenter les différents aspects de sa vie. Comme cela, ils ne communiquent jamais entre eux. Une manière d'échapper à la réalité.
Femme soumise ou complice perverse de son ex-mari ? La question n’a jamais pu être tranchée, mais Michelle Martin a bien été condamnée pour son implication dans la séquestration de plusieurs jeunes filles et la mort de Melissa Russo et Julie Lejeune. Aujourd’hui, c’est une femme libre.
Michelle Martin : liberté conditionnelle depuis 2012
L’ex-femme de Marc Dutroux – dont elle a divorcé en 2003 – a bénéficié d’une libération conditionnelle en 2012, après seize années de détention. A ce moment-là, Le Figaro la qualifie de « femme la plus haïe de Belgique », tant l’affaire Dutroux est encore bien présente dans les esprits. Comme l’explique La Voix du Nord, Michelle Martin a été accueillie dans un couvent après sa sortie de prison et vit toujours en Belgique : « Aujourd’hui, après sept années dehors, elle vient de décrocher un diplôme lui ouvrant les portes du monde du travail ».
SudInfo précisait en 2020 qu’il s’agissait d’un « bachelier » en Droit, obtenu à l’Ecole supérieure des affaires de Namur. Selon La Voix du Nord, « si elle continue à respecter les règles de liberté conditionnelles, elle sera vraiment libre en 2022 ». Marc Dutroux, lui, a renoncé à toute demande de liberté conditionnelle après un nouveau rapport d’expertise psychiatrique.