Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Le site Rue89 révèle les faits à travers un reportage. Sur le site covoiturage.fr, qui met en relations des voyageurs sur un même trajet (pour partager les frais d'essence), on trouve parfois quelques surprises.
"Il ne ressemble en rien à Aurore, l’étudiante de 22 ans à qui j’ai réservé un trajet vers Lille" indique la journaliste, qui trouve en fait Philippe, "un colosse souriant mais un peu pressé, 1,95 m, crâne rasé et avant-bras coloriés" pour la conduire à bon port.
D'autres passagers se présentent, sept au total, au lieu des trois prévus. "On réalise qu’on vient de se faire embobiner mais personne ne bronche, il faut bien rentrer." Ecrit la reporter.
Le conducteur sort ensuite son GPS détecteur de radars et embraye à 140km/h. De quoi faire Paris-Lille en moins de deux heures, et enchainer les trajets !
Trois allers-retours par jour
"On a monté le truc avec deux potes. Eux font la semaine, moi les week-ends." dit Philippe, qui remet même une carte avec ses coordonnées aux passagers/clients pour l'appeler directement sans passer par le site.
Le conducteur ne vit pas que de ça, mais ce bizness lui permettrait de gagner 120 euros par trajet (18 € par personne) une fois les frais d'essence et de péage déduits. Certains de ses collègues font beaucoup plus :
"Y en a un, Momo, il fait les Paris-Bruxelles. Il blinde ses convois à 25 euros par personne. Il se fait 12 000 euros par mois au black"…"
Seul problème : ces trajets prennent souvent beaucoup plus de passagers à bord que permis par les assurances. La même auto est proposée en plusieurs annonces, pour éviter d'éveiller les soupçons de surcharge sur le site de covoiturage…
Un phénomène marginal
Du côté de Covoiturage.fr, premier site de covoiturage en France, on connaît bien le problème : "C’est un phénomène marginal. On a radié une trentaine de personnes. Sur 2,4 millions d’utilisateurs, ce n’est pas grand-chose." Depuis un an, le site a même engagé des procédures de radiation des profils suspects.
En termes de loi, le fait de faire payer des gens pour les transporter nécessite en théorie une licence de transport ou une carte professionnelle de tourisme, précise Rue89. Sans quoi une place dans une voiture payée plus chère que pour les simples frais d’essence et de péage devient une prestation de taxi clandestin. A ce titre, la plupart des covoitureurs sont aussi en infraction.