Publié par Jean Berthelot, le 19/12/2018

3 min de lecture
Héberger son parent chez soi : avantages et précautionsIstock
De façon temporaire ou permanente, accueillir un proche dépendant chez soi demande beaucoup d'organisation. Voici comment prendre la meilleure décision.
Sommaire

Héberger son parent chez soi : les avantages

Vous souhaitez loger un proche en perte d’autonomie dans votre domicile? Pour des raisons financières, médicales, ou simplement pour passer plus de temps avec lui, cette option peut avoir de nombreux bénéfices.

Selon un communiqué de synthèse publié en septembre 2017 par les petits frères des Pauvres, près de 300 000 personnes de plus de 60 ans sont en situation de "mort sociale" et la situation s’aggrave avec l’âge.

L’isolement social est un facteur de développement important de maladies psychiques et multiplie par 5 les risques d’accident.

Avoir une compagnie au quotidien permet de se prémunir de cette détresse psychologique et d’agir rapidement en cas d’urgence. Chez vous, votre proche pourra se sentir en sécurité tout en profitant de moments privilégiés avec sa famille. L’hébergement peut aussi vous faire réaliser des économies par rapport à une prise en charge complète en pension.

Vidéo du jour

A lire aussi : Personne âgée et dépendance : quel est le montant de l'APA ?

Héberger son parent chez soi : les droits

De plus, plusieurs aides peuvent vous être versées pour supporter cette charge. Pour équiper votre logement avant de recevoir votre proche, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt en déclarant vos dépenses.

Si vous hébergez un parent disposant de faibles ressources, vous avez le droit à une déduction fiscale  de 3 445 € au titre des pensions alimentaires.

Si la personne concernée est titulaire d’une carte d’invalidité pour une incapacité importante, vous avez le droit à une part supplémentaire dans le calcul de votre impôt sur le revenu. Dans certains cas, pour un hébergement durable, vous pouvez également bénéficier d’un abattement sur votre taxe d’habitation.

Héberger son parent chez soi : les précautions

L’accueil d’une personne fragile ne se fait pas du jour au lendemain. Veillez à adapter votre logement aux besoins de votre proche et aux précautions de sécurité. Vous pouvez par exemple installer des barres d’appui près du lit et des toilettes, ou encore fixer des tapis antidérapants dans la salle de bain.

Les allées doivent être dégagées et bien illuminées. Pour que votre parent soit le plus autonome possible (si sa situation le permet), pensez à placer ses affaires à une hauteur convenable pour éviter tous les mouvements futiles.

Réarranger son intérieur est une étape, mais ce n’est pas tout. Les personnes en perte d’autonomie ont généralement besoin d’un accompagnement médical sérieux et d’une prise en charge adaptée.

Héberger son parent chez soi : faîtes vous assister

Renseignez-vous en amont sur la venue d’une aide à domicile pour assister votre proche dans ses tâches quotidiennes.

Vivre avec un parent en fin de vie peut être très difficile pour vous : vous ne devez pas céder à tous ses caprices ni laisser votre relation empiéter sur ses besoins médicaux. Il faut aussi être présent au quotidien et être capable de réagir en cas d’urgence, c’est une lourde responsabilité.

Si vous ne pensez pas pouvoir assumer cette tâche, vous pouvez vous orienter vers des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), qui proposent des solutions adaptées à tous les profils.

Dans certains cas, vous pouvez bénéficier de l’Aide Sociale à l'Hébergement (ASH) pour vous assister dans cette démarche(6).