De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
On connaissait Zurich pour ses banques, sa qualité de vie, son Uetliberg et ses problèmes sporadiques liés à la prostitution (légale en Suisse). En décembre dernier la ville avait déjà réglementé l’activité du plus vieux métier du monde en installant des horodateurs pour parquer les prostituées dans des zones nocturnes prévues à cet effet.
Désormais, la municipalité va plus loin et offre carrément une place à l’acte, après un parcours de santé, fléché et balisé dans un lieu éloigné du centre ville. Après des pourparlers engagés auprès de la trentaine de prostituées sur place, prestation et tarif à la clef, vous serez invités à vous garer dans une des neuf "sex-box", ouvertes de 19h à 5h du matin. Le lieu ressemble à un centre de lavage auto, avec effets lumineux aux néons pour offrir un semblant de gaité.
"L'entrée est signalisée par un parapluie rouge, un symbole connu surtout en Europe de l’Est pour signaler les zones de prostitution", explique La Tribune de Genève. Derrière la grille, on découvre une route fraîchement goudronnée limitée à 10 km/h formant une boucle dans un espace riche en verdure et agrémenté de guirlandes lumineuses. Au bout de la boucle, les sexbox.
Si le site ne sera pas accessible aux piétons, deux abris de plus petites tailles seront également mis à la disposition des clients préférant se dégourdir les jambes en dehors de l’habitacle de leur véhicule.
Objectif : encadrer et sécuriser
En un an, les nombre de travailleuse du sexe a augmenté de 24% en Suisse. Du coup, les prix tombent et passent en dessous des 100 francs suisses (80 euros). Les prostituées de rue de Zurich travaillent en moyenne 70 heures par semaine. Certaines font jusqu’à 30 passes par jour et sont régulièrement victimes de violences d’insultes et de menaces.
Michael Herzig, le concepteur du projet, explique que "le problème s’est amplifié ces dernières années, en particulier quand on a vu des roumaines se prostituer sous la contrainte, la situation se dégradait, il fallait qu’on trouve une solution."
Ce lupanar à ciel ouvert renfermera également une maison dans laquelle les femmes pourront se laver et se reposer. Elles ont également la possibilité d’avoir des entretiens avec des conseillères sociales. Ni surveillance vidéo, ni présence policière mais la présence de sonnettes d’alarme permettant d'assurer la sécurité des filles.
L’ambitieux projet qui a couté 1,6 million d’euros, a été approuvé par vote populaire en mars 2012 par les habitants de Zurich. Ils espèrent ainsi déplacer le commerce du sexe en dehors de la ville.