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Test ou menace ? L’Iran a déclaré lundi qu’il avait marqué "un grand pas" dans son projet de vol humain dans l’espace. Les autorités du pays assurent en effet qu’elles ont réussi à envoyer un singe hors de notre planète et à la faire revenir vivant. L’Organisation de l’industrie aérospatiale du ministère de la Défense a en effet indiqué dans un communiqué que "l’Iran a lancé lundi avec succès une capsule baptisée pisgham (pionnier) contenant un singe à 120 km d’altitude et a récupéré le chargement sans dégât". Interrogé par la télévision d’Etat, le ministre de la Défense, Ahmad Vahidi s’est, quant à lui, félicité de ce "grand pas pour nos experts et nos scientifiques" avant de souligner que l’animal était "vivant" à l’atterrissage de l’engin spatial. Rappelant les "précédents succès dans l’envoi de créatures vivantes" dans l’espace, le ministre a également insisté sur le fait que ce "succès est le premier pas vers la conquête de l’espace (…) Cela montre la voie à d’autres essais".
Soucieux de préserver la sécurité de son projet, le politique n’a pas précisé où avait eu lieu le décollage et l’atterrissage de l’appareil. De leur côté, les médias n’ont pu diffuser que peu d’images. Celles-ci montrent un petit singe harnaché à un siège en métal installé dans une fusée baptisée Kavoshgar (sond) sur un pas de tir. Ce lancement fait partie d’un vaste projet lancé par le gouvernement iranien et qui consiste à envoyer "un homme dans l’espace d’ici 5 à 8 ans".
Les Occidentaux sont inquiets
La communauté internationale suit de près le programme spatial iranien, redoutant des implications militaires. Malgré les nombreux démentis de l’Iran, les Occidentaux redoutent en effet que le pays cherche à développer les lanceurs balistiques à longue portée capables d’emporter des charges conventionnelles ou nucléaires. Ils ont d’ailleurs fermement condamné tous les lancements de satellites iraniens.