De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
En sa qualité d’ancien ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin a tenu à livrer son analyse sur la situation à Gaza par le biais d’une longue tribune publiée parLeFigaro. Fidèle à la ligne qui était la sienne lorsqu’il était aux affaires, l’ex-patron du Quay d’Orsay sous Jacques Chirac n’a pas mâché ses mots pour qualifier la stratégie israélienne.
L'impasse de la France
Critique envers le mutisme des dirigeants français, Dominique de Villepin dénonce "l’impasse d’une France alignée et si sûre du recours à la force". "Comment comprendre aujourd'hui que la France appelle à la "retenue" quand on tue des enfants en connaissance de cause?" s’interroge-t-il en fustigeant le "soutien sans réserve à la politique de sécurité d’Israël". L’ancien ministre des affaires étrangères met ainsi l’accent sur les "mensonges" qui entravent la marge de manœuvre de la France à l’inverse des politiques menées précédemment par le général De Gaulle ou encore Jacques Chirac.
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Un message fort directement adressé à François Hollande et Laurent Fabius qui, pour le moment, peinent à formuler un discours de fermeté à l'égard de la gestion israélienne de la question palestinienne.
Massacre, Apartheid et OAS
Pour étayer son propos, Dominique de Villepin fait parler son expérience, celle de la France, puis celle du monde. "Il n'y a pas en droit international de droit à la sécurité qui implique en retour un droit à l'occupation et encore moins un droit au massacre" explique-t-il en précisant que la stratégie d’Israël "condamne les palestiniens au sous-développement et à la souffrance". Blocus, marginalisation des interlecoteurs et colonisation sont pour l'ex-ministre autant d'obstacles qui minent tout espoir de création d'un État palestinien, seule issue viable pouvant un jour garantir la paix entre les deux parties.
Pour l’ancien chef de la diplomatie française, Israël se mue progressivement en "État ségrégationniste" s’enfonçant dans "la spirale de l'Afrique du Sud de l'apartheid" et de "l’Algérie française entre putsch des généraux et OAS". L'ancien diplomate pointe également la dimension asymétrique du conflit condamnant l’opposition d’"un peuple sans terre et sans espoir à un État poussé par la peur".
De surcroît, les méthodes utilisées par Tsahal, notamment l’aspersion "d’eau sale", la terreur organisée ou les bombardements, découlent selon lui d’une "logique folle" dans laquelle se sont enfermés les belligérants.
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Indigné par la nature même du conflit, Dominique de Villepin fait un parallèle entre la situation d’Israël et celle de la France dans les années 90 qui a refusé d’intervenir en Algérie après les attentats perpétrés par le GIA dans l'Hexagone.
Face à l’insolubilité de ce conflit, Dominique de Villepin suggère des "sanctions économiques, ciblées et graduées" à l’encontre de l’État Hébreux. Ce dernier appelle enfin la communauté internationale à agir, non seulement pour la cause palestinienne, mais également pour l’ordre du monde qui ne saurait survivre à "cette guerre perpétuelle".