Une conductrice a saisi le Conseil d'État après avoir reçu une contravention pour stationnement. Et la juridiction lui a donné raison. Explications.
Après la collision de deux hélicoptères qui a causé la mort de 10 personnes dans la province de la Rioja en Argentine, une enquête a été ouverte. Des experts du Bureau enquête analyse (BEA) du motoriste Tubomeca et d’Eurocopter mènent des investigations sur place depuis mercredi. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour homicides involontaires.
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Les experts légistes ont sorti les corps des débris. Ils "n’étaient pas reconnaissables", a affirmé Luis Angulo, le responsable de la sécurité sur place. Les cadavres ont été transportés à la morgue de la Rioja afin d’y être autopsiés.
"Je vais commencer à entendre les témoins français qui participaient au tournage, je ne sais pas encore combien de personnes", a déclaré le juge fédéral argentin, Daniel Herrera à l’AFP. Une trentaine de personnes vont témoigner auprès du juge qui a été saisi de l’affaire. Parmi les témoins, on trouve des membres de l’équipe de tournage de la maison de production ALP et des sportifs de haut niveau qui participaient également à l’émission dont Alain Bernard, Philippe Candeloro et Jeannie Longo. Ils se trouvent pour l’instant dans un hôtel de Villa Union à 30 kilomètres de la zone du crash. Ils attendent la permission des autorités argentines avant de pourvoir rentrer en France et retrouver leurs familles.
Ce lundi, les deux hélicoptères sont entrés en collision vers 17h (heure locale) alors que les conditions climatiques étaient bonnes. Il y a visiblement eu un changement de trajectoire de la part d’un des engins comme l’atteste la vidéo amateur tournée sur les lieux du drame. Pour l’instant, la thèse de l’erreur humaine est privilégiée.
Les survivants témoignent
Deux des champions encore sur place se sont confiés à l’AFP, rapporte 20 minutes. Le nageur Alain Bernard a avoué vivre "un vrai cauchemar". Il a fait état d’"un sentiment d’impuissance et d’incompréhension" et de "profonde injustice". "Tu entends l’hélicoptère s’éloigner et puis d’un coup tu entends un bruit et ensuite tu n’entends plus d’hélicoptère. Tu arrives sur place, tu vois les hélicoptères en feu. Tout ça, c’est marqué et ça le sera à vie. C’est violent", a estimé le champion de natation.
Philippe Candeloro qui participait également à l’émission a confié pour sa part: "On se pose toujours la question: pourquoi eux, pas nous?", précisant que "tout est allé très vite". Avant d’ajouter : "nos amis, surtout ceux qui avaient les yeux bandés, ils n'ont pas pu souffrir". En effet, les candidats de l’émission avaient les yeux bandés au moment de l’accident. Les participants du programme étaient déposés dans un lieu inconnu. Le patineur a également mentionné l'équipe technique, dont cinq membres sont morts lors du crash : "j'ai vu le désarroi des cameramen et preneurs de son de notre équipe. Eux, ils ont perdu des amis de quinze ans".
Des conditions de sécurité irréprochables
En ce qui concerne les conditions de sécurité du tournage, les deux sportifs s’accordent pour dire que "pour la production, c’était une priorité". " Il y avait des médecins à 200 mètres derrière nous jour et nuit et 24 heures sur 24", a ainsi expliqué Alain Bernard.
Pendant ce temps, la France continue à rendre hommage aux 10 victimes de cet accident tragique. Ce mercredi, l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (Insep) a organisé une cérémonie en mémoire des trois champions décédés.
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