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La disparition d’un Boeing 777 de la compagnie Malaysia Airlines samedi matin en mer de Chine demeure un mystère. Et alors que les autorités de plusieurs nations asiatiques évoquent l’hypothèse d’une attaque terroriste, Ronald Noble, le patron de l’organisation policière internationale (Interpol), regrette vivement que deux passagers munis de passeports volés aient réussi à embarquer à bord de l’appareil. Quelques heures après la disparition du Boeing, les enquêteurs se sont en effet aperçus qu’un passeport italien et un passeport autrichien volés en Thaïlande avaient été enregistrés sur le vol MH370 reliant Kuala Lumpur à Pékin. Déplorant que personne à l’aéroport de Kuala-Lumpur n’ait visiblement pris la peine de consulter le fichier Interpol sur lequel ces deux vols étaient pourtant mentionnés, Ronald Noble s’est ainsi fendu d’un communiqué pour exprimer sa colère. "S’il est trop tôt pour spéculer sur un lien entre ces passeports volés et la disparition de l’avion, il est tout de même très préoccupant que des passagers puissent monter à bord d’un vol international au moyen d’un passeport volé figurant dans les bases de données d’Interpol", a-t-il écrit, rapporte Le Figaro.
"Seule une poignée de pays dans le monde" consulterait cette baseFurieux qu’une telle négligence ait pu être commise, Ronald Noble a poursuivi en fustigeant les méthodes de certains pays en matière de sécurité. "Depuis des années, Interpol se demande pourquoi (les autorités des différents, ndlr) pays attendent qu’une tragédie ne se reproduise pour mettre en place des mesures de sécurité adéquates aux frontières et aux portes d’embarquement", a-t-il raillé avant de poursuivre : "Interpol se demande pourquoi seule une poignée de pays dans le monde ne s’assure que des possesseurs de passeports volés ne puissent pas embarquer sur des vols internationaux".
La base de données évoquée par Ronald Noble a été créée en 2001, au lendemain des attentats du 11 septembre pour renforcer la sécurité à bord des appareils. Mais 13 ans après, ce ficher serait encore trop peu utilisé. En 2013, plus d’un milliard de personnes ont quand même réussi à voyager en avion sans que leur passeport ne soit comparé avec la base de données, estime Interpol.