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Un petit canard à chapeau haut de forme et binocles au bec qui saute a mains jointes dans une montagne de pièces d’or. Vous visualisez l’image ? C’est bien sûr celle de l’Oncle Picsou – Balthazar pour les intimes – le plus célèbre milliardaire de la bande dessinée. Mais connaissez-vous la véritable histoire de ce personnage aussi acariâtre qu’attachant, qui fête ses 77 ans cette année ?
Ecossais revêche et forcément… radin
En anglais, l’oncle de Donald Duck s’appelle « Uncle Scrooge » ou « Scrooge McDuck », un nom inspiré du personnage d’Ebenezer Scrooge, personnage principal d’une célèbre nouvelle de Charles Dickens « A Christmas Carol ». Les deux ont en commun un caractère particulièrement revêche et des origines écossaises, un trait auquel les anglo-saxons associent souvent une certaine… avarice.
C’est de la plume de l’illustrateur Carl Barks que sort, officiellement en 1947, la première esquisse du célèbre volatile. Picsou apparaît dans le récit « Christmas on Bear Montain » (Noël sur la montagne des ours). Dans cette histoire, le personnage, plutôt antipathique, se déguise en ursidé pour effrayer son neveu Donald, qu’il a invité dans son chalet avec ses petits-neveux Riri, Fifi et Loulou. Attendri par sa création, Barks décide plus tard d’en faire un personnage à part entière à qui il attribue une histoire.
Ruée vers l’or
Plusieurs éléments de son personnage apparaissent au cours d’épisodes ultérieurs. D’après des éléments biographiques éparpillés dans les albums, l’oiseau serait né à Glasgow (en Ecosse, donc), au sein d’une vieille famille « les McDuck » - soit, littéralement, les « MacCanard ». Il commence sa carrière « tout en bas de l’échelle », comme cireur de chaussures, avant de s’engager comme mousse sur un bateau en partance pour les Etats-Unis, où il se lance dans toute une série d’aventures.
Quant à légende sur les origines de sa richesse, elle apparaît dans une histoire publiée en 1952. Sa fortune, Picsou l’aurait acquise en découvrant des pépites au cours de la ruée vers l’or du Klondike à la fin du XIXe siècle, au Canada, rapporte le média canadien CBS. Au cours de cet épisode, le chanceux volatile découvre une pépite de la taille d’un œuf.
Le personnage a connu quelques modifications. Au départ, il est plutôt mal portant, mais, afin de raconter des histoires plus palpitantes, Carl Barks décide d’en faire un « aventurier », comme le rapporte D23, site (anglophone), spécialisé dans l’univers Disney.
Noms d’oiseau
Dans la langue de Molière, il a reçu plusieurs patronymes avant d’adopter son nom définitif « d’Oncle Picsou » en 1952. Il s’est ainsi appelé « Harpagon », en référence à l’avare de Molière, ou bien « oncle Edgard » ou « Jeremy McDuck », retrace un historien de la BD.
Et pour la « petite histoire » dans l’histoire, en France, le célèbre Picsou Magazine aurait été lancé pour concurrencer « Pif Gadget », un journal à destination de la jeunesse édité par un organe proche du parti communiste.
Plusieurs « papas »
A partir de 1987, l’illustrateur Don Rosa (Keno Don Hugo Rosa de son vrai nom) prend la suite de Carl Barks pour dessiner les aventures de Picsou, de ses neveux et petits-neveux.
Au-delà du personnage de bande dessinée, Picsou a désormais inscrit son nom dans l’histoire. Au point d’en devenir une métaphore courante de l’avarice… et d’inspirer des livres d’économie !