Yannick Neuder est un nom quasi inconnu des Français comme il l'était des médias. Et pourtant il vient d'être nommé au ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles en renfort de...
Situé à plus de cinq kilomètres des côtes du Finistère (Bretagne), le phare de Tévennec a été laissé à l’abandon durant 105 ans. L’automne prochain, ce mystérieux phare va de nouveau être habité pour une durée de 60 jours, comme le rapporte 20 minutes.
Lire aussi -Impressionnant : Un phare transformé en sculpture de glace naturelle !
Marc Pointud, président de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises, a décidé de s’y installer durant les mois d’octobre et novembre prochains, afin de filmer les éléments et d’écrire un livre. Une campagne de financement participatif, sous le nom de "Lumière sur Tévennec", a été lancée sur le site Mymajorcompany.com afin de récolter les 6800 euros nécessaires à sa rénovation.
"Cette opération est l’occasion de faire parler de nous"
"Personne n’y a séjourné depuis 105 ans. Il est en très mauvais état et nous aimerions le restaurer mais nous n’avons pas de grands moyens. Cette opération est l’occasion de faire parler de nous, de notre combat pour maintenir les phares ouverts avant qu’ils ne meurent", a-t-il indiqué.
Ce phare, situé dans le raz de Sein, avait été construit en 1875. Obligés de rester en permanence sur le phare isolé, ses derniers gardiens avaient perdu la tête. N’ayant pas trouvé de remplaçant, l’Etat avait décidé de l’automatiser. En 1910, Tévennec devenait le premier phare avec un feu permanent. Dès lors plus personne n’y a habité.
"Là-bas, on vit parfois dans la brume"
De nombreuses légendes entourent cet édifice frappé par les tempêtes bretonnes et fréquemment submergé par les eaux. "Ça ne me fait pas peur. J’aurai du temps. Là-bas, on vit parfois dans la brume. Tu ne vois pas à 10 mètres pendant une semaine complète", a précisé l’instigateur du projet.
La légende du phare maudit
"Des plongeurs ont découvert qu’il y avait une grotte sous-marine sous les rochers qui fait que la houle émet tantôt un sifflement, tantôt un hurlement. Ceux qui ont construit le phare en 1875 entendaient "kers cuit", qui veut dire "va-t-en" en breton", a raconté Marc Pointud. De quoi alimenter de nombreuses croyances chez les Bretons.
Le futur locataire a expliqué : "Ce n’est pas le phare qui est maudit, c’est le lieu. Avant même la construction, il y a eu des dizaines de naufrages sur ces rochers, comme Le Séduisant qui y a coulé avec ses mille marins. Les gens du coin le voient comme un lieu maléfique où séjourne l’Ankou", la personnification de la mort en Bretagne.
Vidéo sur le même thème : L’histoire du Phare du Siff à Ouessant