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Les services de Matignon l'ont nié à la fin du mois d'août, mais selon Le Figaro qui a pu interroger une source gouvernementale, le gouvernement travaillerait bien sur une hausse conséquente de la TVA, qui passerait de 20% à 22%, soit 10% d'augmentation. Cette mesure pourrait être intégrée dès le prochain projet de loi de finances, actuellement en bouclage.
Dans Les Echos, le député PS de Paris, Christophe Caresche, a expliqué que "compte tenu du contexte de très faible inflation, une hausse de 2 points du taux normal de la TVA - aujourd'hui à 20% - est concevable, et même souhaitable". Certains membres du gouvernement regretteraient tout de même ce travail en catimini, sans y avoir associé le Parlement : "il faut que le gouvernement assume".
"L'augmentation de la TVA : je la considère inopportune, injuste, infondée et improvisée"Cette hausse permettrait de récolter assez vite 15 milliards d'euros, mais risquerait aussi d'accentuer le fossé entre le gouvernement et son électorat. La mesure devrait en effet particulièrement toucher les classes moyennes et les classes les moins aisées. Le source gouvernementale explique au Figaro que "politiquement, tout est dur, mais n'est-ce pas une nécessité d'abaisser la dépense publique quand l'inflation est très basse ?".
Pourtant, lors de sa campagne, François Hollande expliquait ne pas vouloir de la hausse de la TVA et critiquait la politique de Nicolas Sarkozy, dans un discours donné le 29 janvier 2012 : "L'augmentation de la TVA : je la considère inopportune, injuste, infondée et improvisée, ça fait beaucoup, et c'est pourquoi si les électeurs le décident et si demain je suis appelé aux responsabilités, je demanderai au Parlement de l'annuler". Il avait ensuite précisé : "Je juge inopportun d'augmenter la TVA de 1,6 point au moment même où la croissance ralentit"...
François Hollande aurait-il alors oublié ses beaux discours ? La source gouvernementale interrogée par Le Figaro explique que "il n'y a pas d'alternative crédible. On ne peut pas vivre tout un quinquennat dans le monde tel qu'il est sur la base des discours de la campagne électorale alors que nous n'avions pas la vision globale des comptes".