De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les deux solutions ne sont pas exemptes d’intérêt. Pour les parents dont les enfants sont désormais majeurs, le choix peut s’avérer peu évident : faut-il rattacher son rejeton au foyer fiscal ou, au contraire, opter pour la déduction d’une pension alimentaire ? Sans surprise, la réponse varie en fonction de la situation de tout un chacun mais Le Revenu revient en détail sur les grands mécanismes qu’il peut être intéressant de garder en tête.
D’abord, il importe de rappeler que tout parent ne peut pas profiter du rattachement fiscal de son enfant. Mécaniquement, il faudra donc se tourner vers la deuxième solution pour bénéficier d’une ristourne de la part des autorités compétentes en la matière.
Déduire une pension alimentaire : un choix plus pertinent ?
Ce n’est pas un mal : dans bien des circonstances, cette situation peut s’avérer plus avantageux.
En pratique, la déduction ne doit pas dépasser certains plafonds, explique le site du service public. Pour un enfant qui vit encore chez ses parents, le montant forfaitaire est de 3 535 euros. "Vous n’avez pas à fournir de justificatif. Vous devez indiquer cette déduction dans la partie Charges déductibles prévues par l’article 156 et 156 bis de votre déclaration d’impôt", rappelle encore le portail officiel.
Il est aussi possible, sous justification, de déduire d’autres dépenses pour leurs montants réels. En tout et pour tout, "la déduction totale ne peut pas dépasser 5 947 euros par enfant".
Si l’un d’entre eux ne vit qu’une partie du temps en compagnie de ses parents, la somme totale sera cependant "réduite au prorata du nombre de mois concernés". S’il est définitivement parti, les choses changent d’avantage.
Les plafonds, par exemple, ne sont plus les mêmes : pour un "enfant célibataire chargé de famille", dont l’un des parents subvient seul aux besoins, il grimpe jusqu’à 11 894 euros. C’est vrai aussi pour un enfant pacsé ou marié, dont le couple survit grâce à l’aide d’un géniteur unique.
Dans tous les cas, il incombe à l’enfant majeur de faire la déclaration de la pension qui sera déduite par l’un ou les deux parents.
Quel intérêt à rattacher un enfant à son foyer fiscal ?
"Le rattachement de votre enfant majeur vous permet de bénéficier d’une augmentation du nombre de parts de votre quotient familial", commence d’entrée de jeu le site du service public. Pour rappel, le quotient familial permet de diviser le revenu imposable de sorte à le faire peser de façon juste sur les différents membres du foyer.
Par ailleurs, rappelle Le Revenu, cette stratégie présente des opportunités d'abattement fiscal quant à la taxe d’habitation, qui sont perdus en cas de pension alimentaire. C’est aussi le cas pour les réductions d’impôts liées aux frais de scolarités, lesquels peuvent tout de même monter jusqu’à 183 euros pour un étudiant, par exemple.
Dans le détail, l’économie d’impôts réalisée en intégrant un enfant au foyer fiscal est plafonné. Pour une demi-part il n’est possible de gagner que 1 567 euros. Cela représente 3 134 euros pour deux descendants et 6 268 pour trois.
Dans quel cas peut-on rattacher un enfant à son foyer fiscal ?
Comme évoqué précédemment, il n’est pas toujours possible de rattacher ses descendants au foyer fiscal de la famille. En effet, il importe de respecter certaines conditions. D’âge notamment.
"Pour être rattaché à votre foyer fiscal, vpotre enfant majeur doit, au 1er janvier avoir moins de 21 ans (ou 25 ans s’il poursuit des études)", rappelle d’abord le site du service public.
Par ailleurs, il doit "rédiger sur papier libre une demande de rattachement et la signer". "Si vous faites votre déclaration en ligne, validez la case indiquant qu’il demeure à votre charge et conservez le document au cas où l’administration vous le demande", poursuit le portail officiel.