De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Emmanuel Macron va-t-il tenir sa promesse ? Depuis qu’il a été élu, le chef de l’Etat n’a cessé de le marteler : pas d’augmentation d’impôts le long de son quinquennat. Un engagement qu’il a respecté, pour l’essentiel — d’aucuns arguent en effet que le président de la République a procédé à des hausses d’impôts déguisées, comme l’expliquait Capital en 2020. C’est le cas de l’économiste Thomas Piketty, par exemple. Mais les figures de gauche ne sont pas les seules à le penser ! Agnès-Verdier Molinié, de l’IFRAP, dénonce le même genre de politique.
Cependant, ce qui importe désormais, c’est que la fin du mandat d’Emmanuel Macron approche doucement : cela signifie que la promesse prendra peut-être fin, s’il parvient à se faire réélire en 2022. Rappelons que, pour l’heure, Emmanuel Macron ne s’est pas officiellement porté candidat à sa réélection. Avant cela, cependant, il faudra aussi composer avec toutes les évolutions portées par le projet de loi de finances pour 2022 (PLF 2022) du gouvernement, que l’Assemblée nationale a commencé à examiner ce lundi 11 octobre 2021, rappelle LCI sur son site d’information. Ce dernier comporte un certain nombre de volets relatifs à l’imposition des contribuables.
Impôts : faut-il s’attendre à des évolutions en 2022 ?
Dans le détail, le gouvernement souhaite maintenir le calendrier des baisses d’impôts décidées avant la crise… et ce en dépit des lourdes dépenses engagées pour répondre au coronavirus Covid-19. Cependant, il ne faut théoriquement pas s’attendre à la moindre chute d’impôt non budgétée.
Concrètement, cela signifie que la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales se poursuit au rythme prévu initialement : elle sera d’abord réduite pour les 20% des ménages les plus aisés en 2022 puis définitivement oubliée en 2023. Comme prévu, l’impôt sur les sociétés passe aussi à 25% pour l’intégralité des entreprises françaises.
Cependant, certains élus militent pour modifier un peu ces propositions. Ce qu’il faut savoir.
Impôts : quelles sont les propositions des députés LaREM ?
A La République en Marche (LREM), plusieurs élus souhaitent voir survenir des évolutions plus généreuses pour le contribuable. C’est en tout cas ce qu’explique MoneyVox sur son site, qui souligne que des députés entendent défendre un crédit d’impôt spécifique "en faveur de l’édition musicale". "Il y a un besoin du secteur parce qu'il y a une évolution des modèles économiques attachés à la musique qui conduit les éditeurs à supporter une part de risque de plus en plus importante dans le développement des projets artistiques", fait en effet savoir Alexandre Holroyd, parlementaire issu des rangs de la majorité, qui en coordonne d’ailleurs les travaux à la commission des Finances. Dans le détail, ce crédit d’impôt serait plafonné à 500 000 euros et s’appliquerait jusqu’au 31 décembre 2004.
Ce n’est pas le seul amendement que prévoient de défendre certains élus. Au Parti Socialiste, certains soutiennent la nécessité de détailler les dépenses éligibles au crédit d’impôt d’emploi à domicile, poursuivent nos confrères. Il faudrait alors que le contribuable précise pour quelles prestations (garde d’enfant, bricolage, soutien scolaire, etc) il demande la ristourne. Une recherche de transparence, en somme.
Il faut aussi évoquer la défiscalisation des pourboires, prévue pour 2022. Il seront donc "sans impôt pour les salariés", a affirmé le président de la République lui-même et les députés MoDem ont donc présenté un amendement à ce sujet, lors de l’examen du texte de loi.
Enfin, l’avantage à la retraite des PER collectifs - qui offrent eux aussi des possibilités de défiscalisation - doit être élargi. Il s’agit de rendre le nouveau placement plus attractif que l’ancien.
PLF 2022 : quels sont les ministères les mieux lotis ?
D’une façon générale, le projet de loi de finance pour 2022 touche à beaucoup de sujets. C’est attendu : il s’agit en effet de budgéter l’action du gouvernement et de l’Etat pour toute l’année à venir. Il repose actuellement sur une prévision de croissance de 6% pour 2021 et de 4% pour 2022, ce qui permet à l’exécutif d’affirmer que "la situation économique est meilleure que prévu".
Au global, poursuit LCI, la priorité va clairement au régalien (ministère des Armées, de l’Intérieur, de la Justice), mais aussi à l’éducation, dont les budgets sont tous en hausse. Le premier a droit à + 1,7 milliard d’euros, le second + 1,4 milliard d’euros et le troisième + 700 millions. Le quatrième l’emporte sur presque tous les autres avec + 1,7 milliard d’euros.