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Préparer l’après pandémie. C’est ce que s’efforce de faire les gouvernements du monde entier. S’ils ont dépensé plusieurs centaines de milliards pour protéger les emplois et venir en aide aux entreprises, les États doivent aussi penser au remboursement de la gigantesque dette Covid. Le Royaume-Uni s’y attèle dès à présent.
"Une fois sur le chemin du rétablissement économique, il nous faudra commencer à réparer les finances publique", a déclaré ce mercredi 3 mars 2021 le ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, en présentant aux députés le nouveau budget du Royaume-Uni. D’un côté, il a promis d’"utiliser toute la puissance de feu budgétaire pour protéger les emplois et les moyens de subsistance de la population" mais de l’autre, il a annoncé des hausses d'impôts pour préparer l'après-Covid-19.
Impôt Covid : le plan de la Grande-Bretagne
Pour soutenir l’activité économique, le gouvernement a dépensé 280 milliards de livres. Le PIB s’est, lui, effondré de 9,9%, et la dette s'est alourdie de 316 milliards de livres pour atteindre 2 115 milliards. Soit 98 % du PIB, du jamais vu sur les 60 dernières années, rapporte le quotidien Les Échos.
Si le taux d’inflation et les taux d’intérêt "grimpaient tous les deux de 1 %, cela coûterait à l'État 25 milliards de livres", a alerté Rishi Sunak. Ainsi, pour élever l'impôt sur le revenu sans rompre sa promesse de ne pas en augmenter le taux, le ministre entend geler de 2022 à 2026 les seuils de revenus à partir desquels cet impôt est dû (12 500 livres pour le taux de base à 20%, et 50 000 livres pour la tranche supérieure, taxée à 40 %). Cela permettrait de rapporter 6 milliards de livres par an (5 milliards pour la première tranche et 1 milliard pour la deuxième).
Via la progression des salaires, le procédé fera supporter l'impôt à 800 000 Britanniques jusqu’ici exonérés. 800 000 autres passeront alors de la première à la seconde tranche.
L’impôt sur les sociétés (IS) devrait aussi augmenter…
Impôt Covid : le taux de l’IS relevé de 6%
D’ici 2023, le taux de l'impôt sur les sociétés sera relevé de 19% à 25%. Chaque point ajouté engendre 3,3 milliards de livres de recettes annuelles supplémentaires. Cet impôt pourrait donc rapporter chaque année jusqu'à 20 milliards à l'État.
Seules les PME réalisant plus de 50 000 livres de bénéfices, seront toutefois concernées, soit 30% des entreprises. Le taux s’élèvera progressivement à 25% entre 50 000 et 250 000 livres de profits. De fait, ce sont uniquement les 10% d'entreprises les plus grosses qui paieront le taux plein.
Qu’en sera-t-il en France ?
Impôt Covid : un versement de l’IS différé
Le gouvernement français a assuré qu’il n’y aurait pas d’augmentation d’impôts cette année. L’exécutif entend d’ailleurs continuer d’assister les entreprises face à la crise sanitaire.
Comme l’a annoncé Bercy, les entreprises vont ainsi profiter de souplesse dans le règlement du premier acompte de l'impôt sur les sociétés, dû le 15 mars.
Il sera d’ailleurs exceptionnellement calculé à partir de l'exercice fiscal 2020 au lieu de 2019. Comme l’a précisé Bruno Le Maire, la marge d'erreur pourra aller jusqu'à 10%.
Toutefois, l'idée d'une taxe exceptionnelle réglée par les plus riches est avancée par des voix à gauche, ainsi que par des grands patrons, à l’instar de Louis Gallois. Si les dirigeants d’autres pays y réfléchissent sérieusement, le ministre de l’Économie a pour sa part écartée toute mesure visant à taxer l’épargne des Français.
Jusqu’à quand ces promesses seront-elles tenues ?