De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Avez-vous déjà pensé au crédit hypothécaire ? Ce procédé, très développé en Suisse et dans les pays anglo-saxons, est souvent utilisé pour combler un besoin urgent de liquidités ou un placement de fonds, sans avoir à donner de justification Encore peu utilisée dans l’Hexagone, cette solution financière avec garantie est ouverte à tout propriétaire d’un bien immobilier (résidences principales, secondaires).
Immobilier : comment obtenir un prêt hypothécaire ?
La banque, aidée d’un expert immobilier, estime en premier lieu la valeur de votre logement. Une fois l’évaluation établie, entre 50 et 70% de la valeur du bien peuvent vous être prêtés.
Le créancier s’assurera ensuite de votre possibilité de remboursement mensuel en étudiant votre profil (niveau d’endettement, vérification des revenus).
Ainsi, comme le note Le Monde, si votre maison est estimée à 200 000 euros, vous pourrez percevoir entre 100 000 et 140 000 euros.
La fin du prêt hypothécaire, qui peut durer de 2 à 30 ans, doit arriver avant les 85 ans de l’emprunteur.
Avantage non négligeable, une fois la somme obtenue, vous pouvez continuer à jouir de votre bien, tout en réalisant vos projets personnels, professionnels ou patrimoniaux (travaux de rénovation, voyages, création d’une société, donation, investissements…). En effet, la somme perçue n’est pas assignée à un financement type. Elle peut donc être utilisée librement.
"Nos clients sont souvent des chefs d’entreprises qui ont ponctuellement besoin de dégager de la trésorerie pour injecter dans leur entreprise. Ensuite, ils remboursent la somme prêtée", indique dans les colonnes du Parisien Véronique Bourgadier, directrice du courtier Bourgadier, spécialiste de ce type de prêt.
Cette méthode peut aussi être utile pour les personnes au seuil du surendettement. Grâce à la trésorerie dégagée, ils peuvent ainsi effectuer un rachat de crédits et rembourser leurs dettes. Il existe toutefois une condition : le reste à courir sur le logement hypothéqué doit être majoritairement remboursé.
Crédit hypothécaire : quid des taux pratiqués ?
Les taux appliqués aux crédits hypothécaires, sont plus élevés que ceux des prêts immobiliers classiques. "Il faut compter un taux de 1,85% hors assurance pour ce type de prêt, donc un peu plus qu’un prêt immobilier classique", note Estelle Laurent, porte-parole du courtier en crédit Crédixia. S’y ajoute une assurance emprunteur : il peut s’agir d’une garantie hypothécaire d’environ 7% du montant du prêt nécessitant l’intervention d’un notaire ou bien d’une caution bancaire (1% du prêt) octroyée par les organismes Crédit logement ou Sacef. Elles peuvent se substituer à l’emprunteur si celui-ci fait défaut.
Il faut également prendre en compte les éventuels honoraires du courtier en crédit ainsi que les frais de dossier de la banque (taux annuel d’environ 3%).
Crédit hypothécaire : un produit financier boudé par les banques ?
A l’heure actuelle, encore très peu d’établissements bancaires proposent ce type de financement. Comme l’explique Véronique Bourgadier, "les banques n’aiment pas beaucoup ce type de montage car, en cas de défaillance de l’emprunteur, il faudra vendre le bien sûr lequel est gagé le crédit, ce qui leur prend du temps".
Les courtiers français font de ce fait souvent appel à des banques étrangères telles que la banque allemande LBS, la banque Belge Record ou encore l’établissement anglo-saxon My Money Bank. Rassurez-vous, lorsqu’un prêt est accordé en France, les règles françaises sont appliquées.
Crédit hypothécaire : un moyen de financer la dépendance ?
Si le prêt hypothécaire est amené à se développer dans les années à venir, les seniors pourraient particulièrement en profiter. "Ces derniers sont généralement propriétaires et ont besoin de financer des travaux d’adaptation chez eux, de payer une maison de retraite ou d’aider leurs enfants. Cela pourrait faire partie de la panoplie d’outils pour financer la dépendance", assure Minh Q. Tran, associé chez Odysseus Alternative Ventures, qui travaille sur ce type d’outils en France.
Le seul bémol concerne l’héritage. La valeur du bien transmis aux héritiers est en effet déduite de la somme prêtée par la banque. Les retraités se laisseront-ils séduire ?