Yannick Neuder est un nom quasi inconnu des Français comme il l'était des médias. Et pourtant il vient d'être nommé au ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles en renfort de...
Le manque d'eau qui touche la France entière a des incidences particulièrement fâcheuses sur les bâtiments. Les autorités estiment que 10 millions de maisons pourraient être victimes de fissures. La raison ? Gonflée d'eau durant la saison hivernale, l'argile contenue dans les sols se rétracte pendant l'été en cas de sécheresse intense.
Plus ces phénomènes d'alternance climatique ont lieu, et plus il y a de possibilités de déplacements de terrains. À terme, cela finit par créer d'importantes fissures sur les parois de certaines demeures. Les régions les plus concernées par ce danger sont l'Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine, le Grand Est et l'Auvergne-Rhône-Alpes.
Fissures : plusieurs types de dégâts
"De fin août à fin octobre, c'est la période de sécheresse maximale, de perte de volume maximale. Donc les fissures vont être les plus importantes. L'hiver, on va avoir le phénomène de réhydratation, qui va être long, et qui va venir, par gonflement, soulever les fondations et refermer les fissures", explique un ingénieur géotechnicien interrogé par France 3 Occitanie.
Il existe trois types de fissures, qui présentent un danger croissant. Les microfissures, de 0,2 mm d'épaisseur ou moins, ne sont pas inquiétantes. Les fissures fines, jusqu'à 2 mm, doivent être surveillées attentivement, car elles peuvent entraîner une infiltration d'eau. Enfin, les fissures traversantes, ou dites "en escalier", qui font plus de 2 mm d'épaisseur, sont particulièrement problématiques. Si vous constatez la présence d'une ou plusieurs de ces fissures sur vos murs, prévenez votre assurance.
Fissures : reconnaissance de catastrophe naturelle obligatoire
Malheureusement, pour être indemnisé par votre assurance habitation, il faut que votre maison soit située dans une zone qui a fait l'objet d'une reconnaissance de catastrophe naturelle. Si ce n'est pas le cas, vous devrez seul vous charger du coût des travaux de comblement des fissures. Ces derniers sont estimés en moyenne à 16 300 euros, selon la Cour des comptes, mais le montant des travaux peut très vite exploser. Il peut être utile de contacter sa municipalité pour signaler son problème, afin d'obtenir peut-être la requalification de votre secteur d'habitation en zone touchée par une catastrophe naturelle.
Une habitante de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) raconte à France 3 que son assurance a mis six ans pour traiter son dossier et accepter de financer des travaux dans sa maison. Elle tempère pourtant : "Je peux m'estimer heureuse car cela a été assez rapide. Quand j'en ai parlé avec les gens du voisinage, ils ont été confrontés à des experts qui ne veulent pas entendre parler et reconnaître la sécheresse naturelle". Pourtant, en raison de périodes de sécheresse de plus en plus longues et fréquentes, les assurances habitation devraient être de plus en plus confrontées à l'avenir à ce type de demande.