Vieillir à domicile devient de plus en plus coûteux mais demeure toujours moins cher que d’aller en maison de retraite. Explications.
Mauvaise surprise. Vous pensiez en avoir fini avec la taxe d'habitation ? Après tout, quoi de plus normal : Emmanuel Macron n'a eu de cesse de promettre sa suppression pour 80% des ménages de France et, d'ici 2023, même les 20% des plus aisés ne devraient plus avoir à la payer. Il est même probable que vous ne l'ayez pas payée l'année passée… Et pourtant, il faudra peut-être le faire en 2020. Y compris sur votre résidence principale.
La confusion pourrait durer longtemps, explique Le Figaro, qui revient en long, en large et en travers sur cet étrange pot au rose. Elle est mécanique : la période de transition entre la suppression réelle et celle à venir ne peut qu'engendrer une situation aussi particulière, souligne le quotidien. Rien à voir, donc, avec d'éventuelles velléités du chef de l'Etat de ne pas tenir ses engagements puisque pour une majorité de Françaises et de Français, ils sont tenus. En 2018 et en 2019, 80% des contribuables ont effectivement bénéficié d'allégements successifs. Le problème est ailleurs.
D'ici à la suppression définitive, c'est un fait établi, certains continueront à la payer. Or, tant que la taxe n'est pas complètement abandonnée, les Français seront susceptibles de voyager entre les catégories de population jugées exonérées… et celles imposables.
Combien de Français vont finalement devoir payer la taxe d'habitation cette année ?
En tout et pour tout, révèle Le Figaro, quelque 800 000 foyers fiscaux sont concernés par cette - très - mauvaise surprise. Après avoir été exonérés les années précédentes, ils vont donc devoir régler 100% de la taxe sur leur résidence principale ; et potentiellement sur leurs éventuelles résidences secondaires, s'ils en possèdent. Pour d'autres, en revanche, c'est la situation inverse qui pourrait se produire. Faisons le point.
Taxe d'habitation : comment peut-on changer devenir imposable du jour au lendemain ?<
Passer d'une situation personnelle où l'on appartenait au 80% des contribuables à une autre où l'on rejoint les 20% des plus aisés peut sembler surprenant. En vérité, de telles évolutions concernent essentiellement des foyers proches de “la frontière”… et qui ont connu des fluctuations de revenus relativement importantes, indique Le Figaro.
Celles et ceux qui, hier, avaient droit au dégrèvement et ne peuvent plus y prétendre aujourd'hui ont normalement connu “une hausse significative” de leurs émoluments, écrivent en effet nos confrères. Tant et si bien que, désormais, leurs revenus dépassent le plafond fixé par l'administration fiscale. Ce qui ne signifie pas qu'ils n'auront pas droit à l'exonération en 2021… Sous réserve de gagner moins.
Taxe d'habitation : combien de ménages sont-ils passés dans les 80% ?
C'est précisément ce qui est arrivé à certains foyers fiscaux, poursuit d'ailleurs le quotidien national, qui rappelle au demeurant que ce jeu des chaises musicales devrait normalement durer jusqu'en 2023. Après cela, si le gouvernement ne change pas d'agenda, la taxe d'habitation sur les résidences principales (la nuance est importante) ne devrait plus exister.
Au total, un million de contribuables qui ne pouvaient pas prétendre au dégrèvement en 2019 ont pu le faire en 2020. Ils appartenaient aux 20% des plus aisés, jusqu'à ce que leurs revenus baissent suffisamment pour qu'ils soient remplacés.