Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Alerte au prélèvement frauduleux. Les arnaques au transfert d’argent ne sont pas une nouveauté et elles font régulièrement des victimes en France, par imprudence ou par étourderie. On ne vous répètera jamais assez qu’il est essentiel de vérifier ses relevés bancaires ou son compte en banque et d’alerter son conseiller au moindre prélèvement étrange. Vous connaissez la théorie, mais le faites-vous en pratique ? Montrez-vous très prudent dans les prochains jours, car plusieurs Français ont été victimes d’un prélèvement bancaire douteux ces derniers jours.
Prélèvement bancaire: attention à celui pour "ENS"
Le 25 avril dernier, la plateforme communautaire Signal-Arnaques postait un message sur Twitter disant : "300, 400, 500 euros… Des prélèvements non autorisés arrivent en masse sur les comptes de nombreux témoins". "PRELEVEMENT EUROPEEN DE : ENS", précise l’intitulé du transfert d’argent, qui peut aller de 300 à 600 euros en fonction des personnes concernées. Le site s’interroge alors : s’agit-il d’un bug ou d’une arnaque ? Comme l’explique Le Parisien, la société baptisée ENS nommerait ces paiements "travaux de maintenance".
Problème, les victimes ne peuvent pas annuler ces prélèvements SEPA, système qui couvre les 28 pays membres de l’Union européenne, mais aussi ceux qui sont membres de l’Espace économique européen et la Suisse, Andorre, Monaco, Saint-Marin et le Vatican. Comme l’explique le site du ministère de l’Économie, l’objectif du SEPA est de rendre les virements entre pays européens "aussi faciles et aussi sûrs que les paiements nationaux".
Qui se cache derrière ces virements ? Comment cette entreprise a-t-elle obtenu l’IBAN de ses victimes ? Que faut-il faire si on en est victime à son tour ?
Prélèvement bancaire : bug ou arnaque ?
Les cybercriminels ont-ils réussi à pirater les comptes bancaires de leurs victimes ? Le Parisien explique qu'il est probable que "les personnes se dissimulant derrière ce nom, ENS, aient récupéré les IBAN des victimes", mais précise : "On ignore encore toutefois s’il s’agit bien d’une arnaque, de fausses signatures pour permettre ce mandat, d’une défaillance de vérification des banques ou tout simplement d’un bug informatique".
Ces personnes n’ayant jamais autorisé les paiements en question, peuvent-elles les contester ? Seront-elles remboursées ? Voici ce que vous devez faire rapidement si vous constatez, vous aussi, une fraude de la société ENS.
Prélèvement bancaire : que faire si vous êtes concerné ?
Si un virement SEPA à destination de la société ENS, ou tout autre dont vous n’êtes pas à l’origine, s’affiche sur votre compte en banque, vous devez rapidement l’annuler. Pour ce faire, vous devez demander un remboursement auprès de votre conseiller bancaire, mais vous pouvez également contester le virement en question directement sur le site de votre banque.
Sur Twitter, la plateforme communautaire Signal-Arnaques rappelle que "si vous n’avez pas autorisé le prélèvement à travers la signature d’un mandat, c’est un détournement de vos moyens de paiement". Le site du Service public ajoute que "la banque doit vous rembourser la somme débitée au plus tard à la fin du premier jour ouvrable suivant la réception de votre demande". Vous bénéficiez de 13 mois pour contester le prélèvement, après il est trop tard.
Si vous avez autorisé le prélèvement, vous avez 8 semaines pour le contester après le transfert de la somme. Vous serez alors remboursé dans les 10 jours suivant votre demande et, si la banque refuse de vous rendre la somme, elle devra justifier son choix.