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La gestion par horizon, c'est quoi ?
La gestion par horizon est comme le filet de sécurité dont disposent les trapézistes pour ne pas s’écraser au sol en cas de chute. Accessible dans le cadre d’un contrat d’assurance vie, elle consiste à réaliser des arbitrages automatiques d’unités de compte en actions vers des fonds en euros afin de sécuriser le capital à mesure que l’assuré prend de l’âge. Ainsi, même si la bourse décroche lorsque le salarié quitte la vie active, l’épargne accumulée est préservée contre cette dépression.
Il s’agit d’un mode de gestion s’adressant à des épargnants qui veulent préparer leur retraite à une échéance déterminée. Quitte à sacrifier un peu de performance au passage. Plusieurs assureurs proposent dorénavant ce type de contrat piloté, notamment dans le cadre de l’épargne salariale.
La gestion par horizon revient à faire un pari sur le long terme, à savoir que les Unités de Compte (UC) en actions progresseront plus vite que celles libellées en obligations. C’est généralement le cas. A fortiori si on épargne sur le long terme : plusieurs études réalisées par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) démontrent que la probabilité de réaliser un gain avec des actions augmente avec la durée du placement alors que les risques de perte s’amenuisent au fil du temps.
À qui s'adresse la gestion par horizon ?
Cette gestion comblera les investisseurs qui n’ont ni le temps, ni la volonté de piloter leurs actifs eux-mêmes. C’est le gestionnaire du contrat qui s’en charge à leur place. Il répartit l’épargne sur différents supports plus ou moins risqués et procède régulièrement à des arbitrages pour profiter des cycles de marché. Plus le contrat approche de son terme et plus la gestion devient sécuritaire. Selon les assureurs, la performance moyenne recherchée sur toute la durée du contrat va de 3 à 6%.
Comment répartir ses fonds ?
Pour éviter les mauvaises surprises, il est préférable de vérifier la répartition entre les classes d’actifs selon l’âge du souscripteur. Ce clivage, déterminé par une convention de gestion, peut par exemple être de 80% sur les UC actions et de 20% sur UC en euros. Par la suite, lorsque l’assuré atteindra 45 ans, l’assureur poussera l’allocation vers les fonds obligataires (réputés peu risqués) et réduira symétriquement la dimension de la poche actions, par exemple de 5% tous les ans. Ainsi, lorsque l’assuré quittera la vie active, ses fonds seront sécurisés à 100%.
Ce type de gestion peut également être mené, hors assurance vie, au travers de "fonds à horizon" pouvant être acquis en direct. Le principe est le même : évolutif, le niveau de risque du portefeuille décroît au fil des au fil des ans pour tendre vers zéro à l’échéance, en conformité avec la répartition initialement fixée.
Comme dans le cadre d’une assurance vie, ces fonds à horizon donnent au gérant la possibilité de "désensibiliser" progressivement l’épargne investie, puisque la gestion du contrat passe par des phases successives. Ce timing donne au gérant la possibilité de réaliser des arbitrages au bon moment, par exemple vendre des actions au terme d’une période d’euphorie boursière et non l’inverse.
Avant de souscrire à ce type de gestion, il faut être attentif aux niveaux des frais de souscription et de gestion annuels qui ont tendance à s’envoler. Ils peuvent aller jusqu’à 2,50% /an, ce qui est de 20 à 25% plus cher que la moyenne de marché. Rapporté au service rendu, des frais situés vers 1,45% constituent un compromis acceptable.