De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Aider ses enfants, même grands, est le quotidien de nombreux parents. Ce n’est pas parce qu’ils sont majeurs et qu’ils ont quitté le foyer que les jeunes adultes ne peuvent pas bénéficier d’un petit coup de pouce financier. De nombreux parents font, chaque mois, un don régulier à leur progéniture sans savoir vraiment ce qu’il en est au niveau du droit. Comme l’explique MoneyVox, aider vos enfants peut aussi vous rapporter financièrement puisque certaines aides, à un certain montant, peuvent vous faire bénéficier de réduction d’impôts. Deux conditions sont tout de même à remplir : il faut que cet enfant ne soit pas rattaché à votre foyer fiscal et qu'il soit en état de besoin. Si c'est le cas, alors vous pouvez déduire de vos déclarations la somme que vous lui versez. Pourquoi ? Car les dons réguliers aux enfants sont considérés comme une pension alimentaire.
Aide financière : quand les enfants en ont besoin
Dans les faits, vous pouvez donner la somme que vous souhaitez à vos enfants, mais, pour que cela soit bénéfique pour vous, cette dernière ne devait pas dépasser les 5 947 euros en 2019 et devrait donc dépasser les 6 000 euros pour l’année 2020. Cela représente donc environ 500 euros par mois que vous pouvez, au maximum, donner à un enfant adulte non rattaché à votre foyer fiscal. Attention, vous devez apporter la preuve que votre progéniture a besoin de cet argent pour vivre et vous devez donc justifier les versements que vous lui faites chaque mois. Si vous choisissez cette option, soyez vigilants car, si vous déduisez jusqu’à 5 947 euros de vos revenus imposables, votre enfant, lui, doit déclarer sur sa feuille d’imposition les dons que vous lui faites.
Votre enfant n’est pas en état de besoin mais vous souhaitez quand même lui venir en aide chaque mois ? Voici ce que vous devez savoir.
Aide financière : s'agit-il d'une donation ?
Vous aidez vos enfants adultes, sans pour autant qu’ils soient en état de besoin ? Vous ne pouvez donc pas déduire cet argent de vos impôts, mais ce n’est pas pour autant que vous aurez des ennuis avec le service public, pas de panique. Comme l’explique MoneyVox, rien ne vous empêche de donner à vos enfants sans que ce montant soit, dans le futur, requalifié comme une donation. Il s’agit en réalité d’un cadeau ponctuel : il faut que le don soit raisonnable et représente une petite partie de vos ressources. Il s’agit alors de ce qu’on appelle un "présent d’usage", qui n’a besoin d’aucune déclaration.
Attention, la ligne est très mince entre le présent d’usage et la donation et dépend avant tout de vos revenus fiscaux : "Le caractère de présent d’usage s’apprécie à la date où il est consenti et compte tenu de la fortune du disposant", précise l'article 852 du Code Civil. En tant que parents, vous avez le droit de donner jusqu’à 100 000 euros à chacun de vos enfants, sur une période de quinze ans, sans droits de donation. Les dons de sommes d'argent à vos descendants, effectués par chèque, virement, mandat ou par remise d'espèces sont exonérés de droits de donation dans la limite de 31 865 euros. Certains conseils poussent donc leurs clients à déclarer l’argent et les biens donnés, pour ne prendre aucun risque. Si vous avez plusieurs enfants, vous devez veiller à ce que les sommes données à l’un ne soient pas disproportionnées par rapport aux autres. Combien les Français donnent-ils chaque mois à leurs enfants ?
Argent : combien les Français donnent-ils en moyenne ?
Selon une étude de l’Insee réalisée en 2016, sur des données récoltées en 2014, les parents français donnent, en moyenne, 250 euros par enfant majeur qui se trouve encore au sein du domicile familial. Il peut donc s’agir d’un étudiant ou d’un jeune actif, qui n’a pas encore pris son indépendance.
De nombreux adultes qui ont quitté le foyer familial et trouvé un emploi bénéficient tout de même d’une aide de ces derniers. Elle est de 150 euros par mois si l’enfant est déjà dans la vie active. Et vous, combien donnez-vous, ou avez-vous donné à vos enfants, après leur départ du foyer familial ?