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Sauvegarder ses bas-de-laine. Inflation oblige, les Françaises et les Français perdent en pouvoir d’achat depuis des mois. Ils ont dû faire face à la hausse des tarifs réglementés de l’électricité et du gaz - contre lesquels ils n’ont pas immédiatement été protégés, rappelons-le -, mais aussi à celle des prix du carburant, qui pèse déjà très cher dans le budget de tout usager de la route. Sans oublier, bien sûr, celles observées dans tout ou partie des supermarchés du pays. Et l’inflation ne s’arrête pas là ! Elle ronge mécaniquement le patrimoine des épargnants. Son taux étant très élevé - aux alentours de 4 à 5% selon les mois, en 2022 -, elle est capable de nullifier l’intégralité des gains de certains produits d’investissement… qui ne sont donc plus rentables.
Dès lors, parvenir à mettre un peu d’argent de côté devient une priorité pour de nombreux ménages en France. Il existe d’ailleurs bien des astuces pour apprendre à mieux gérer son budget et donc à dégager de nouvelles économies. Certains ne jurent que par le Kakebo japonais, une méthode qui a effectivement fait ses preuves. D’autres préfèrent l’incontournable astuce du 50/30/20, dont Planet a d’ores et déjà brossé le portrait. Mais il y aussi d’autres façons de faire, souligne le site spécialisé Comment économiser. Une technique simple consiste donc à répondre au “défi des centimes”. Plus que d’un véritable challenge à surmonter, il s’agit surtout d’arriver à prendre une habitude… Pour gagner potentiellement jusqu’à 700 euros par an, pour une personne seule. Explications.
“Défi des centimes” : de quoi parle-t-on au juste ?
Dans les faits, ce “défi des centimes” est à la portée de tout un chacun. Il suffit en effet d’identifier une tirelire utilisable (et assez grande pour contenir de très nombreuses pièces !) dans laquelle vous pourrez quotidiennement payer une certaine dîme… À l'attention d’un soi à venir.
Le premier jour de l’année, il faut donc mettre un centime dans la tirelire, puis deux le deuxième jour et trois le troisième. Continuez au quotidien, sans jamais déroger à la règle et, normalement, vous devriez arriver à 3,65 euros déposés le dernier jour de l’année. Pour un total récolté avoisinant les 700 euros !
“Défi des centimes” : un effort moins lissé entraîne de plus gros gains
Le principal avantage de cette méthode va plus loin que le seul gain récupéré au bout d’un an. Il s’agit en effet de l’habitude qu’elle entraîne, dès lors qu’elle est répétée quotidiennement. En matière d’épargne, comme a d’ores et déjà pu l’écrire Planet, l’essentiel c’est la régularité. C’est elle qui permet de lisser l’effort qui, s’il est réalisé longtemps à l’avance, permet de mettre beaucoup de côté sans pour autant avoir besoin d’épargner de grosses sommes à chaque fois.
Toutefois, un effort moins lissé permet de gagner davantage - ou, à minima, autant - en moins de temps. Ainsi, poursuit le site spécialisé sur sa plateforme, il suffit parfois d’aménager les valeurs évoquées précédemment pour mettre davantage de côté. Il est aussi possible d’épargner davantage mais moins régulièrement.
Ainsi, celles et ceux qui préfèrent ne mettre de côté que plus occasionnellement peuvent aussi opter pour un “don” hebdomadaire. Il faut alors mettre 28 centimes de côté la première semaine, puis 77 la seconde, puis 1,26 euro la troisième semaine et ainsi de suite. Le résultat final sera similaire.
Vaut-il mieux investir l’argent plutôt que de le garder dans une tirelire ?
Nombreux sont les Français à épargner chez eux, rapporte MoneyVox sur son site. C’est particulièrement vrai chez “les populations fragiles et âgées” qui “ont une préférence pour l’argent liquide parce qu’il est plus concret, que l’on perçoit mieux ce qu’il reste à la fin de la journée”, explique en effet Claude Piot, directeur général adjoint des Services à l'Économie et du Réseau à nos confrères. Certains, poursuit le titre de presse, craignent en effet une faillite du système bancaire.
En pratique, pourtant, mieux vaut ne pas avoir une une trop grande quantité d’argent liquide chez soi… Puisque sa valeur est peu à peu rognée par l’inflation. “A chaque crise, les montants sur les comptes courants augmentent. Vu les faibles rendements sur les produits de taux, les ménages préfèrent y garder une partie importante de leurs liquidités”, expliquait alors l’économiste Philippe Crevel.