
Ce vendredi 14 mars, Météo France a placé 30 départements en vigilance pour neige-verglas dont 3 départements en alerte orange. Découvrez-les au sein de notre diaporama.
Un trajet de quelques centaines de mètres. Il est environ 13h50 ce vendredi 7 février quand Louise quitte son collège André-Maurois situé rue du Mauregard à Épinay-sur-Orge pour rentrer chez elle dans la commune de Longjumeau. Un peu plus d’un kilomètre seulement sépare la jeune fille de son domicile, un trajet d'environ quinze minutes qu’elle effectue très régulièrement à pied.
Mais ce jour-là, Louise se volatilise sans laisser de traces. Ses parents, qui travaillent tous deux dans l’Éducation nationale, n'ayant pas de nouvelles de leur fille à 15h30, avisent aussitôt la police. Une enquête pour “disparition inquiétante” est ouverte quelques minutes plus tard. De son côté, sa grande sœur fait part de ses inquiétudes sur les réseaux sociaux et l’information est rapidement relayée.
Après un visionnage des images de vidéosurveillance, c’est à l’entrée du parc des Templiers, à quelques pas du collège, que Louise est aperçue pour la dernière fois. Ce parc de 35 000 mètres carré n'est pas équipé de caméras de surveillance. Une battue est alors organisée, mobilisant des chiens de la brigade cynophile, des drones et un hélicoptère de la gendarmerie.
Une dizaine de minutes à pied séparent le collège André-Maurois de l'entrée du parc. Pour s'y rendre, la jeune fille a probablement longé le sentier des Bas Follets depuis son collège jusqu'au Chemin de la Chevauchée. Un trajet d'environ 500 mètres dans une zone résidentielle calme. Elle aurait ensuite longé la départementale 117 en direction de sa maison, passant devant l'arrêt de bus de la Chevauchée, avant de disparaître.
Dès l’annonce de la disparition de la préadolescente, parents, amis et habitants de la commune se mobilisent également. “Nous avons été alertés par nos enfants qui avaient vu les messages. Nous sommes arrivés sur place vers 18 heures. Il y avait déjà beaucoup de policiers et des rubalises empêchaient l’accès au bois. Nous étions là au cas où si une battue était organisée”, explique au Parisien Enrique, 51 ans, habitant de la commune.
Faute de pouvoir pénétrer dans le bois des Templiers, les parents sillonnent les rues alentour et retracent l’itinéraire de la jeune fille depuis son collège.
Il est presque 22 heures vendredi soir quand un chien pisteur marque l’arrêt dans le parc des Templiers. Après d’intenses recherches, le corps sans vie de Louise est découvert vers 1h50 du matin dans un coin du parc proche de la rue de la Commanderie, une rue perpendiculaire à la départementale propablement empruntée par Louise et qui longe le parc des Templiers.
“Une enquête pour meurtre sur mineur a été ouverte”, a confirmé le procureur de la République Grégoire Dulin à l’AFP et confiée à la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) de Versailles.
Si les causes exactes du décès restent incertaines, Louise aurait été blessé à huit reprises par un objet tranchant, selon une source proche de l'enquête. Une version confirmée samedi après-midi par l'autopsie réalisée qui a révélé la présence de “très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans les parties vitales”, selon le procureur de la République d'Evry.
Un couple âgé d'une vingtaine d'années a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi à 00h45 sur la commune d'Épinay-sur-Orge et placé en garde à vue. L’homme, âgé de 23 ans, aurait été aperçu sur les images de vidéosurveillances selon une source policière. Après des vérifications, les deux jeunes gens ont été relâchés. L'arme du crime, elle, demeure introuvable.