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Cinq jours après sa disparition, à la sortie d’une boîte de nuit de Brive-la-Gaillarde (Corrèze), le corps de Justine Vayrac a été découvert sans vie et partiellement dénudé, aux abords de la propriété de Lucas L., le principal suspect. En garde-à-vue, ce dernier a avoué avoir tué, puis enterré la jeune-femme, après un rapport sexuel consenti.
Le jeune exploitant agricole a été mis en examen, dans la foulée, pour enlèvement, viol et meurtre aggravé, et écroué.
L’enquête se poursuit, toutefois, car de nombreuses questions demeurent sans réponse, et les aveux du suspect semblent pour le moins… minimalistes.
Meurtre de Justine Vayrac : la victime a-t-elle été droguée ?
Lucas L. avait-il prémédité son geste, notamment, en droguant la victime ? Le soir des faits, selon Théo, un ami de Justine, la jeune-femme, prise soudainement de nausées, était persaudée qu’on avait mis quelque chose dans son verre… Un verre, justement, offert par Lucas L.
L’autopsie, dont les résultats devraient être communiqués prochainement, pourrait venir clarifier ce point ; même si les traces de GHB, la fameuse “drogue du violeur”, peuvent rapidement disparaître dans l’organisme.
Quel est le mobile du crime ?
Pourquoi Lucas s’en est-il pris à la jeune femme ? Le suspect n’a pas voulu s’épancher sur la question face aux enquêteurs. Son avocat parle d'un "drame sur fond d'alcool". Frustration, colère, ou peur d’être “dénoncé” après un viol… Les hypothèses sont nombreuses. Mais le suspect finira-t-il par se confier ?
Sur le déroulé de la soirée fatale, il n’a été que peu prolixe. Ainsi, on ignore encore comment la jeune-femme s’est véritablement retrouvée seule avec lui, et ce qu’elle a véritablement subi cette nuit-là….
Justine Vayrac a-t-elle été enlevée, et séquestrée ?
De la même façon, les enquêteurs s’interrogent sur les heures, et les minutes, qui ont précédé le meurtre. Lucas L. a t-il emmené Justine Vayrac “de force” dans son véhicule, ou la jeune-femme, encore consciente, serait-t-elle montée de son plein gré dans sa voiture ?
Les deux jeunes gens se connaissaient de vue, ils avaient déjà participé à plusieurs soirées ensemble. Chez Justine, ce soir-là, son petit-ami l’attendait… La jeune maman de 20 ans était “folle amoureuse” de lui, selon ses proches.
Ce qui met à mal la théorie, évoquée par le suspect, d’un “rapport sexuel consenti” avec la victime.
Y-a-t-il eu viol ?
La question du viol est au centre du dossier. Car en garde-à-vue, Lucas L. avait tout d’abord évoqué “un viol, sous la contrainte d’un autre homme”, avant de rétracter et d’avouer une relation sexuelle consentie avec la victime, qui aurait eu lieu à son domicile.
S’il est avéré que Justine était sous l’emprise d’alcool, ou de drogue, au moment des faits, les faits pourraient être requalifiés en “viol par surprise”, une circonstance aggravante.
Comment Justine Vayrac a été tuée ?
Concernant le mode opératoire du crime, Lucas L. a tout juste mentionné un “coup de poing”, fatal, qui aurait entraîné le décès de Justine. Le jeune homme aurait ensuite enterré la victime à quelques encablures de son domicile, à l’aide d’un engin agricole.
Toutefois, les premiers résultats de l’autopsie, communiqués lundi matin, viennent contredire ces aveux. Selon le rapport des légistes, Justine Vayrac est morte étranglée, après avoir reçu des coups.
Les résultats des analyses de sang ne sont pas encore connus.
L’alibi glaçant de Lucas L.
Autre élément troublant : l’alibi, avancé par le suspect dès sa première audition. Le soir de la disapriton de Justine, il assure avoir passé la nuit avec une autre jeune-femme, après avoir aidé la jeune-femme à vomir sur le parking de la boîte de nuit.
Théo, l’ami de Justine, inquiet de ne pas la revoir, envoie à ce moment-là un SMS à Lucas L. Ce dernier lui répond “Laisse moi finir" “J’ai autre chose à faire que de penser à ta pote bourrée”, expliquant être en plein acte sexuel avec une autre fille.
Au petit matin, Lucas L. contacte en effet une amie, avant d’aller la chercher et de la ramener chez lui. Dans la voiture du suspect, cette dernière affirme avoir entendu un téléphone sonner à plusieurs reprises.
A 6h17, le suspect se fend d’un dernier appel, d’un dernier mensonge, à l'intention de Théo : Justine vient de lui écrire, elle se trouve avec un certain “Noé”.
Un comportement qui traduit une froideur méthodique, et une détermination à glacer le sang.