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Depuis maintenant 3 semaines, l’enquête du petit Emile piétine. Le garçonnet a été aperçu pour la dernière fois samedi 8 juillet, à 17h15 dans une rue du hameau du Haut-Vernet. Et, ce malgré tous les moyens déployés et la foison de pistes envisagées sur le territoire de la commune du Vernet.
Plusieurs pistes abordées dont celle de l'accident
Les enquêteurs se tournent désormais vers une nouvelle piste, qui s'appuie sur l’analyse et l'expertise du général François Daoust, ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN).Ce dernier a accordé un entretien ce samedi 29 juillet, dans un entretien publié par nos confrères du Figaro, dans lequel il a abordé plusieurs pistes, dont celle de l’accident, qui selon lui a été peu envisagée.
"On pense à l’accident avec un automobiliste, entre autres. Y a-t-il eu des engins agricoles qui traversaient le Haut-Vernet au moment de la disparition?", a-t-il questionné avant d'ajouter : "Le petit garçon aurait pu être tué par un tracteur ou une moissonneuse-batteuse. Sans même que le conducteur s’en aperçoive ! I l arrive que des petits animaux soient avalés par ces engins sans que le conducteur ne remarque quoi que ce soit."
97 hectares inspectés en vain
Appuyée par des drônes et des équipes cynophiles spécialisées dans la détection de restes humains, pour retrouver le petit Emile dans le au Vernet, l’affaire est restée au point mort. Immédiatement après sa disparition, 30 maisons du Haut-Vernet ont été fouillées, tous les habitants interrogés et tous les véhicules ont pourtant été inspectés. Soit 97 hectares de champs, de bois ou de terrains escarpés ont été "minutieusement" scrutés, avait précisé le procureur de Digne-les-Bains Rémy Avon au cours des recherches, évoquant "une des plus importantes opérations de ratissage judiciaire jamais conduite".Selon le général Daoust, malgré ces fouilles minutieuses et méthodiques, et les pistes dirigées vers l’entourage familial, l’incertitude scientifique doit être prise en compte.
“Il n’est pas impossible que l’enfant ait glissé dans un trou ou un petit boyau et qu’un adulte et même les chiens soient passés à côté. C’est pour cela qu’il reste la dernière phase de recherche du corps avec les chiens qui détectent les cadavres.Car hélas, après trois semaines ce n’est plus un petit enfant en vie que l’on s’attend à retrouver.”Le général ne balaye pas l’hypothèse de l’environnement familial. Mais selon lui, les enquêteurs ont déjà interrogé un certain nombre de personnes, parfois plusieurs fois, et ils ont des éléments qui leur sont recoupés ou au contraire qui divergent.
Envisager l'environnement immédiat même pour un accident
A ce stade, d’après lui, il s'agit donc de vérifier si ce sont des faux témoignages ou de faux témoignages. C’est de cette façon, en plus de l’analyse des traces relevées sur place, que le champ des possibles va peu à peu se réduire. Hélas, il y a toujours des affaires qu’on sait criminelles mais sans qu'aucune piste n'émerge. Le militaire n’écarte donc pas l’entourage ou la famille, mais ne souhaite pas pour autant négliger l’environnement immédiat, qui aurait pu causer un accident.Tout est possible. Les tantes et oncles du petit Émile sont par exemple très jeunes. Est-ce que le petit garçon les aurait suivis alors qu'ils allaient en pleine nature et qu’il se serait perdu ? Ou y aurait-il eu un accident lors de cette sortie ? Dans cet environnement, on peut tout imaginer.