Disparition de Morgane Rivoal : les réseaux sociaux au coeur de l’enquêteIstock
Depuis la disparition de Morgane Rivoal, 13 ans, le 25 novembre 2024 à Pabu, les recherches s'intensifient. Ses échanges sur des réseaux sociaux, notamment Snapchat, sont scrutés de près. Le point.
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Onze jours après sa disparition, l’enquête se poursuit pour tenter de retrouver la jeune Morgane, 13 ans, volatilisée en Bretagne. Ses intéractions sur les réseaux sociaux font l’objet d’investigations approfondies d’après les éléments transmis à la presse locale par les enquêteurs.

La collégienne a disparu le 25 novembre 2024. Cette jeune habitante de Pabu, près de Guingamp, a quitté ce jour-là le domicile familial, dans la matinée, pour rejoindre le collège Albert Camus. Elle n’a jamais pris le bus scolaire qui devait lui permettre de rejoindre son établissement.  

Des activités numériques scrutées de près

Selon le procureur de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse le 2 décembre, la jeune fille utilise activement les réseaux sociaux, notamment Snapchat et Tiktok. Des investigations ont révélé qu’elle échangeait avec plusieurs individus, dont au moins deux hommes majeurs vivant hors de sa région.

Parmi les individus interrogés figure un homme de 21 ans, originaire de la Drôme qui aurait créé un compte afin d’échanger des messages avec la collégienne. Des contenus pédopornographiques - sans lien avec l’adolescente disparue - auraient été découverts sur son téléphone. Par ailleurs, une autre personne, âgée de 29 ans et résidant dans l’Eure, a également été entendue, sans qu’aucun élément probant ne soit retenu contre lui.

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Mal-être et de soupçons de harcèlement

Au-delà de ses échanges en ligne, les enquêteurs explorent la piste du harcèlement scolaire. Des camarades de classe, dont une, interviewée par RTL, ont évoqué des i nsultes qu’elle aurait subi. D’autres témoignages évoquent des scarifications et d’autres traces d’automutilation sur son corps.  Par ailleurs des messages évoquant notamment le suicide auraient été publiés sur son compte TikTok, indique Pars-Match

Un usage des réseaux sociaux aurait contribué à provoquer une dispute familiale survenue la veille de sa disparition. Le père de Morgane aurait saisi son téléphone et pris la carte SIM de la jeune fille. 

Derniers messages

La dernière publication postée la jeune fille avant sa disparition, sur le réseau social Snapchat, contenait, d’après ses camarades de classe, un message annonçant qu’elle ne se rendrait pas en cours comme prévu le 25 novembre, selon des éléments rendus publics en conférence de presse par le parquet. Ce matin-là, elle s’était pourtant dirigée vers son arrêt de bus, comme pour se rendre au collège. Les enquêteurs ont par ailleurs retrouvé message manuscrit laissé sur un papier chiffoné dans la corbeille de sa chambre : "Papa, maman, désolée, je pars."

Le jour de sa disparition, deux chiens des brigades cynophiles ont suivi sa piste jusqu’à un quartier de Guingamp. Celle-ci s’arrête brusquement près d’un parking, sans indice supplémentaire. Cette découverte alimente plusieurs hypothèses : fugue, accident ou acte criminel.

Parallèlement, des battues “sauvages” ont été organisées, sur la foi pour l’une d’elle de commentaires d’une médium. 

De son côté, la gendarmerie continue les recherches sur le terrain, mobilisant plongeurs, hélicoptères et volontaires pour tenter de retrouver la jeune fille. 

L’appel à témoins reste ouvert

"Reviens-nous, donne-nous un signe. Papa et moi viendrons te chercher n’importe où tu es," a supplié sa mère lors d’un point presse. Sa famille publie également des messages sur Facebook. 

Pour toute information, la gendarmerie invite à écrire à l’adresse [email protected].