Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Des coupures de gaz ciblées pourraient être instaurées dès l’hiver prochain. Pour faire face à une éventuelle interruption de l’approvisionnement russe l’hiver prochain, le gouvernement et GRDF, le gestionnaire du réseau de distribution de gaz, ont annoncé ce mardi 29 mars un plan d’action. Un projet de décret prévoit en effet un délestage en priorité des consommateurs les plus importants."On attend la sortie d’un décret délestage, que le gouvernement doit sortir ces prochains jours", a détaillé Laurence Poirier-Dietz, directrice générale de GRDF, lors d’une conférence de presse.
"Le projet de décret vise à préciser l’organisation du délestage de la consommation de gaz naturel, c’est-à-dire la suppression momentanée et planifiée de la fourniture de gaz naturel à certains consommateurs", a confirmé à l’AFP le ministère de la Transition écologique. C’est "un dispositif de dernier ressort", note le ministère.
"Le projet de décret prévoit un délestage en priorité des consommateurs les plus importants, consommant plus de 5 GWh/an, au nombre d’environ 5000", d’après le gouvernement. Ceux assurant des missions d’intérêt général (écoles, hôpitaux, maisons de retraites...), seront épargnés, tout comme ceux "susceptibles de subir des conséquences économiques majeures en cas de délestage".
Pénurie de gaz et coupures : les gestes simples à appliquer
Les particuliers ne devraient pas être concernés par ces éventuelles mesures, mais selon la responsable de GRDF, ils peuvent aussi facilement économiser de l’énergie, en appliquant certaines règles.
"Il y a des gestes assez simples qui ont de l’efficacité rapidement", a assuré Laurence Poirier-Dietz. Vous pouvez par exemple baisser le chauffage, en particulier lorsque vous êtes absent ou la nuit, ou encore raccourcir les douches.
Pour l’heure, une interruption des approvisionnements russes "n’aurait pas de conséquence parce qu’on est en fin d’hiver", "on a suffisamment de gaz provenant d’autres sources et les stockages pour assurer jusqu’à l’hiver prochain", a-t-elle soutenu. En revanche, "la question se posera lors du remplissage des stockages, qui se passe pendant l’été".