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Depuis le début de la médiatisation de l'affaire Banon, les rumeurs disent que c'est la mère de la jeune femme, Anne Mansouret, qui lui aurait conseillé de ne pas porter l'affaire devant la justice. En 2003, Tristane Banon, une jeune écrivaine, rencontre DSK qui aurait alors... tenté de la violer.
Aujourd'hui, la jeune femme décide de porter plainte, huit ans après les faits, et les policiers mènent l'enquête. C'est dans ce cadre qu'ils interrogent la mère de Tristane Banon le 13 juillet dernier. Pendant les six heures de son audition, Anne Mansouret s'explique sur les faits de 2003.
Une relation consentie mais violenteElle confirme ainsi que c'est bien elle qui a conseillé à sa fille de ne pas aller plus loin dans la procédure. Mais les aveux vont plus loin : Anne Mansouret aurait elle-même eu une relation sexuelle avec Dominique Strauss-Kahn en 2000, à Paris, alors que l'ancien patron du FMI est conseiller spécial du secrétaire général de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).
Selon elle, cette relation est bien consentie, mais violente, et ne se serait jamais répétée. A l'époque, Anne Mansouret est une bonne amie de Brigitte Guillemette, ancienne épouse de Dominique Strauss-Kahn et mère de Camille. Brigitte Guillemette est également la marraine de Tristane.
"DSK se comporte avec l'obscénité d'un soudard"Selon L'Express, si elle ne parle que maintenant, c'est parce qu'elle souhaite aujourd'hui montrer aux gens le vrai visage de DSK. En général présenté comme un homme à femmes non violent, elle décrit plutôt "un prédateur qui cherche non pas à plaire, mais à prendre, se comportant avec l'obscénité d'un soudard".
La mère de Tristane Banon serait ensuite revenue sur le déroulement des faits en 2003 qui l'auraient conduite à inciter sa fille à ne pas porter plainte contre DSK. Immédiatement après les supposés faits, Tristane aurait appelé sa mère, affolée. Anne Mansouret aurait rejoint sa fille qui lui aurait raconté l'évènement.
"J'ai couché avec la mère, j'ai pété un câble quand j'ai vu la fille"Plusieurs coups de fil auraient été passés entre Anne Mansouret et Brigitte Guillemette, aboutissant à un entretien entre DSK et Brigitte. Le candidat PS ancien favori à la présidentielle aurait alors déclaré à son ex-femme "Je ne sais pas ce qui m'a pris. J'ai couché avec la mère, j'ai pété un câble quand j'ai vu la fille". Brigitte Guillemette aurait ensuite conseillé à Anne Mansouret de s'expliquer directement avec DSK.
Anne Mansouret se renseigne d'abord auprès de magistrats qu'elle connait et leur demande leur avis. On lui conseille de porter plainte, tout en sachant qu'il y a "une forte probabilité" qu'elle soit déboutée, les preuves matérielles faisant défaut.
"Les chances d'aboutir sont quasi nulles"De son côté, Tristane Banon prend également conseil auprès d'une avocate. Cette dernière aurait répondu "Je suis au regret de vous déconseiller de déposer plainte. Près de huit mois plus tard, les chances d'aboutir sont quasi nulles". En effet, la jeune femme n'a pas été examinée par un médecin, et on risque de pointer du doigt son opportunisme en vue de publicité professionnelle.
Finalement, Anne Mansouret aurait rencontré DSK qui se serait dit "désolé, s'excusant de son comportement, ne pensant pas faire du mal à Tristane."
"François Hollande connaissait l'histoire"La mère de Tristane Banon ajoute qu'elle aurait discuté de cette affaire avec François Hollande lors d'une inauguration. L'actuel premier secrétaire du PS semble, selon elle, parfaitement au courant des évènements. Le site du journal France Soir rapporte même que Tristane Banon aurait déclaré à L'Express : "François Hollande connaissait l'histoire [...] Il m'a appelée une fois après les faits [...] Il espérait que je suive le conseil qu'il avait donné [à ma mère, ndlr], à savoir de porter plainte".
Suite à ces déclarations concernant François Hollande, le candidat à la primaire socialiste devrait bientôt être entendu par la police. De leur côté, les avocats de Dominique Strauss-Kahn rappellent seulement qu'ils ont déjà porté plainte contre Tristane Banon pour dénonciation calomnieuse au sujet de la tentative de viol. Ils ne souhaitent pas en dire plus. Brigitte Guillemette, elle aussi interrogée par la police, aurait déclaré : "Tout cela est faux, et c'est ce que nous avons expliqué aux enquêteurs".
Crédit photo : Le Nouvel Observateur